Le sideloading est-il préférable à des boutiques concurrentes de l'App Store ?

Florian Innocente |

Si elle veut suivre les futures règles européennes, Apple devra autoriser le téléchargement d'apps sur l'iPhone et l'iPad en dehors de sa boutique d'ici 2024. Le créateur d'AltStore, un système de distribution d'apps qui utilise le "sideloading" pèse le pour et le contre de cette situation qui conserve encore ses zones d'ombre.

Apple travaille à se conformer au Digital Markets Act européen (DMA) et les premiers résultats pourraient apparaître dans iOS 17, avec le retrait du verrou qui empêche les acteurs tiers de proposer leur propre boutique d'apps sur iOS, ou de mettre à disposition leurs titres en dehors de l'App Store.

Apple va bel et bien autoriser l

Apple va bel et bien autoriser l'installation d'apps en dehors de l'App Store, selon Bloomberg

Riley Testut a créé AltStore, avec lequel on peut installer des apps en passant par son Mac branché à l'iPhone/iPad. Et cela, sans jailbreak. C'est le principe de ce que l'on appelle le « sideloading ». On installe des apps grâce à un appareil tiers au lieu de les télécharger directement depuis internet ou d'une app de boutique déjà installée.

Ça n'est pas spécialement simple d'emploi et cela s'adresse à des utilisateurs motivés qui veulent à tout prix utiliser des apps refusées par Apple. Mais cette dernière ayant bien verrouillé les choses, il faut en passer par ces contorsions.

Le jailbreak en 2020, aussi rigolo et frustrant qu

Le jailbreak en 2020, aussi rigolo et frustrant qu'en 2007

Pour Riley Testut, la perspective de pouvoir installer des app stores concurrents sur son iPhone n'est pas forcément le scénario idéal, bien qu'il soit un farouche supporter de ce désenclavement. Il déroule sa réflexion dans un fil de tweets.

Si vous aimez l'idée de souscrire à 3 ou 4 services de streaming vidéo pour voir les séries et films qui vous passionnent, alors c'est peut-être ce qui risque d'arriver dans deux ans sur iPhone. Pour utiliser une analogie avec ses propos.

On pourra être en effet forcé d'installer plusieurs apps de boutiques pour conserver l'usage de ses apps et les tenir à jour.

AltStore, l

AltStore, l'app qui facilite le sideloading, n'aime pas trop le sideloading voulu par l'Europe

Pourquoi s'imposer cette contrainte alors qu'il suffirait de continuer à utiliser l'App Store comme avant ? Parce que ces nouveaux concurrents pourraient bien essayer de se constituer un catalogue d'apps 4 étoiles à coups d'exclusivités pour gagner du temps, argue Riley Testut :

Si, par exemple, Meta créait une boutique d'applications, ils voudraient des applications exclusives. Malheureusement, ces applications n'existent pas encore, alors que peuvent-ils faire en attendant ? Payer les développeurs de l'App Store pour qu'ils quittent l'App Store bien sûr !

Et ce ne serait pas seulement Meta — chaque magasin d'applications voudrait ses applications exclusives pour être plus attractif. Et parce que toutes les applications iOS — littéralement — sont actuellement dans l'App Store, il n'y a tout simplement aucun moyen de constituer une bibliothèque d'applications compétitive suffisamment rapidement sans aller braconner les applications de l'App Store.

Instagram ? Ils auront déménagé dans la boutique de Meta pour des raisons évidentes, vous ne pouvez donc plus recevoir de mises à jour à moins que vous n'installiez également la boutique de Meta.

Cette application de prise de notes que vous utilisez depuis des années ? Ils en ont assez de payer 30 % à Apple, alors ils sont maintenant dans la boutique d'Epic !

Pour éviter cette fragmentation, Testut avance l'idée qu'Apple propose uniquement du sideloading. Cela aurait comme avantage pour elle de réduire les risques de voir des éditeurs débaucher des apps de l'App Store, tandis que les utilisateurs les plus avancés techniquement, ou les plus motivés, auraient enfin un moyen encadré et officiel d'installer les apps refusées par Apple.

Ce serait une manière d'ouvrir le robinet comme l'impose Bruxelles, mais en ne permettant qu'à un mince filet d'eau de s'échapper. D'autant que rien dans la formulation du DMA n'interdit de procéder ainsi et seulement ainsi. Apple pourrait estimer qu'elle a respecté les termes et elle réduirait les risques par la même occasion.

Tout est question d'interprétation, mais Apple n'a pas encore communiqué sur la manière dont elle entend s'y prendre et jusqu'où ira son ouverture…

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avatar roccoyop | 

@shaba

Il n’y a pas un YouTube++ pour AppleTV par hasard ? Je demande pour un ami. 😏

avatar shaba | 

@roccoyop

C’était possible un temps via Xcode mais maintenant je ne sais pas…

avatar roccoyop | 

@shaba

Ok, merci. C’est surtout sur l’AppleTV que ça m’intéresse

avatar shaba | 

@roccoyop

Sinon tu utilises X.app sur iPhone et tu fais du AirPlay. C’est une app pour faire sauter la pub, fonctionne très bien.

avatar FrDakota | 

@shaba

Video Lite est plus pratique que X.app on n’a pas besoin de retaper l’adresse de YouTube à chaque réutilisation passé un certain temps et AirPlay y est aussi dispo.

avatar shaba | 

@FrDakota

Oui mais c’est payant

avatar roccoyop | 

@shaba

C’est l’app présente sur l’app store et qui permet de faire du pip ?

avatar shaba | 

@roccoyop

Et de faire sauter la pub oui

https://apps.apple.com/fr/app/x-app/id1533525753

avatar roccoyop | 

@shaba

Ok, merci. Je regarderai ça et l’app payante aussi. Ce que j’aimais bien sur l’Apple TV, c’est qu’avec la télécommande c’est super pratique. Là ça va demander plusieurs manip. Je me demande si ça va plus vite que d’attendre la fin des pubs. 😅

avatar shaba | 

Quand t’as des pubs de 30 secondes non sautables oui :)

avatar FrDakota | 

@roccoyop

C’est bizarre car j’ai eu Video Lite gratuitement.

https://apps.apple.com/fr/app/video-lite/id1598997500

avatar bouh | 

@Aminems91322
Oui mais le gros point noir actuel c’est que ces apps ne peuvent pas être par défaut: on ne peut demander à Siri d’écouter un morceau sur Spotify(++). Je suppose que quand ce sera officiel, ces apps seront correctement reconnues.

avatar raphta | 

Comment empêcher de créer un magasin qui doit être side loadé ?

avatar redchou | 

@raphta

Je ne vois pas, personnellement, ce qui autoriserait Apple à ne permettre que le sideloading, il me semble que dans le DMA, ils doivent autoriser les boutiques d’applications tierces…

avatar David Finder | 

@redchou

C’est marqué en lien : c’est soit l’un, soit l’autre (ou les 2 même si on veut).

avatar redchou | 

@David Finder

« [Les restrictions imposées par le contrôleur d'accès] peuvent limiter la capacité des développeurs d’applications logicielles d'utiliser d’autres canaux de distribution et la capacité des utilisateurs finaux de choisir entre les différentes applications logicielles de différents canaux de distribution, et devraient être interdites comme étant déloyales et susceptibles d’affaiblir la contestabilité des services de plateforme essentiels »
- Je ne vois pas en quoi cela n’impose pas la présence de magasins d’applications alternatifs.. Je pense que le sideloading n’est pas suffisant et que cela impose la possibilité de magasin d’applications alternatif.

avatar Arthegor | 

@raphta

C’est assez simple il suffit de refuser qu’une application puisse en installer une autre et voilà aucun store ne sera disponible. Bien entendu on pourrait imaginer un contournement avec un store qui téléchargerais le fichier ipa ( format pour les apps iOS) et qui envois l’utilisateur l’installer mais cela serait tellement compliqué ( ne pas oublier que Apple risque de mettre des pop-up d’avertissement un peu partout, d’ailleurs je pense que l’autorisation de l’installation d’un fichier ipa se fera pour chaque ipa à la manière d’un profil) que aucun gros store ne pourra être réellement utilisable

D’ailleurs j’ai réfléchi à comment cela pourrait être implémenté et je pense que ce sera fait comme ça :

- l’utilisateur active une option dans les paramètres pour autoriser l’installation via des source inconnu ( avec less premieres vagues d’avertissements)
- il télécharge un ipa
-il va le chercher dans fichier et clique sur installer à la manière d’un profil( secondes vagues avertissements)
- l’ipa est installé et l’option du début est de nouveau désactivé
- un potentiel pop-up apparaîtra de temps en temps pour nous rappeler que cette application n’est pas installé via l’AppStore et qu’elle peut être dangereuse ( ça je suis pas sûr )

Pour chaque mise à jour ou nouvelle installation d’application l’utilisateur devra faire l’ensemble des étapes mentionnés ci-dessus

avatar raphta | 

@Arthegor

À partir du moment où l’app ne vient pas de l’app store, on ne peut pas interdire certains usage….

avatar iPop | 

@raphta

« side loadé » 😳

Bon, on va essayer de rester français et éviter de s’improviser académicien de la langue française. « Téléchargement alternatif » conviendrait tout à fait.
Restons français, vivons français, chérissons cette langue.

avatar Paquito06 | 

@iPop

“« side loadé » 😳
Bon, on va essayer de rester français et éviter de s’improviser académicien de la langue française. « Téléchargement alternatif » conviendrait tout à fait.
Restons français, vivons français, chérissons cette langue.”

Telechargement alternatif ca fait un peu communaute new age nan? 🤣 (enfin communaute nouvel-age 🤓).

avatar iPop | 

@Paquito06

Sans doute mais au final on finira par changer tous les mots français en anglais (si ce n’est pas déjà fait) alors que pour l’anglais, c’est tout bonnement sa langue.
« Cloud » n’est autre que « nuage », pourquoi ne pas dire Nuage ? Et puis tant qu’à faire on pourrait rajouter du russe ou du chinois. 🥲

avatar Paquito06 | 

@iPop

“Sans doute mais au final on finira par changer tous les mots français en anglais (si ce n’est pas déjà fait) alors que pour l’anglais, c’est tout bonnement sa langue.
« Cloud » n’est autre que « nuage », pourquoi ne pas dire Nuage ? Et puis tant qu’à faire on pourrait rajouter du russe ou du chinois. 🥲”

C’est juste. Tu n’es pas sans savoir d’où part l’Anglais cependant:

https://medium.com/@andreas_simons/the-english-language-is-a-lot-more-french-than-we-thought-heres-why-4db2db3542b3

Quand tu as etudié le latin, grec ancien, allemand et italien: l’anglais, c’est un jeu d’enfant 😍

avatar iPop | 

@Paquito06

Oui je sais, mon père parlais le latin, c’était une autre époque.
Mais lire des articles ou une phrase remplie de mots anglais conjugués (tant qu’à faire) collés à 2 mots français, ça doit pas aider la jeunesse.
Du genre : j’ai logué l’os puis sideloadé les applis dans mon device.
Tu as vu, j’ai « essayé », oui c’est pas top.

avatar Paquito06 | 

@iPop

Ouais c’etait assez moche 😅

avatar occam | 

@iPop

▶ “ « Téléchargement alternatif » conviendrait tout à fait.
Restons français, vivons français, chérissons cette langue. ”

Il ne suffit point de chérir une langue ; encore faut-il l’illustrer pour la défendre.

Ainsi, « téléchargement alternatif » n’a aucune chance de s’imposer face à « sideloading », car
1. trop long ;
2. imprécis , « alternatif » étant trop vague par rapport à side-, qui évoque la notion de latéralité par opposition à celle de verticalité : sideload s’oppose à download ;
3. erroné d’un point de vue historique comme technique : le téléchargement n’en constitue pas l’étape obligée, et historiquement, les procédés de sideloading furent précisément conçus pour l’éviter.

Pour que des termes en français s’imposent de préférence à l’anglais sur un plan international (n’en déplaise à l’Académie comme au bon docteur Allgood, il n’y a aucune chance d’imposer un isolat linguistique), il faut inventer, clarifier, innover. Les noms s'imposent quand les choses s'imposent.

Exemple : l’expérience de fusion nucléaire en laboratoire qui vient de faire les gros titres cette semaine a mis en évidence un petit tube creux destiné à contenir le rayonnement. Les physiciens, quelle que soit leur langue, le désignent par son nom d’origine, allemand, nom datant d’une époque où les publications en langue allemande étaient prépondérantes en physique nucléaire, comme l'étaient les physiciens germanophones (pas forcément allemands, et de loin). Ce nom est « hohlraum » (sans majuscule) ; il se maintient parce que tout le monde qui l’utilise sait ce qu’il signifie. Depuis près d'un siècle. Le terme est établi, il n'en faut pas d'autre.
Illustration :
https://www.nationalgeographic.com/science/article/scientists-achieve-breakthrough-nuclear-fusion

avatar iPop | 

@occam

Je comprend tout à fait quand une idée germe elle s’impose comme tel.
Sauf que maintenant on trouve nombre d’articles ou les mots les plus banales sont remplacés par l’anglais tout bêtement, rien qu’à voir les commentaires.

avatar raphta | 

@iPop

C’est un long débat. Mais je pense que traduire chaque nouveau mot n’est pas bon.
Quand on ne parle pas la même langue , on se comprend pas ou mal. De nombreux conflits surviennent entre des peuples qui ne se comprennent pas.
Je rêve d’un monde où toutes les langues convergent…

avatar iPop | 

@raphta

« Je rêve d’un monde où toutes les langues convergent… »

Check-list : faire une pétition pour que le G20 adopte l’Esperanto comme seconde langue mondiale. 😌

avatar raphta | 

@iPop

Ajd l’anglais est issue réaliste. L’espéranto non.

avatar iPop | 

@raphta

L’éperanto est déjà parlé par des millions de personnes. Privilégier l’anglais donnerait trop de privilèges d’un point de vue politique aux américains, privilèges qu’ils ont déjà. Il n’y a aucune raison que tout le monde fasse des efforts excepté d’autres.

Quand je pense que Lang voulait introduire l’arabe à l’école… 🙄

avatar fte | 

@iPop

"L’éperanto est déjà parlé par des millions de personnes."

Et l’anglais pas plus d’un milliard. Le mandarin et l’espagnol par un milliard et 700 millions respectivement.

L’anglais est notoirement plus facile à apprendre que le mandarin par ailleurs.

L’espéranto est une curiosité exotique au mieux. Aucune chance.

avatar iPop | 

@fte

L’histoire laisse apprendre une chose, que beaucoup de chose se répète parce qu’on ne prend pas les bonnes décisions mais des bâclées et mal réfléchis. Assurer la domination d’un peuple n’est pas une décision neutre, impartiale et sage.

Il y aune vidéo sur YouTube ou un politicien asiatique engueule des américains (sur leur trône) qui hélas n’y comprennent rien et lui demande de parler anglais. Fuck you, lui répond il.

Beaucoup de peuple ne veulent plus voir ou entendre parler d’anglais ou de français parce qu’ils ont été leur oppresseur.

Si il y a une chance de donner et mettre tout le monde sur un pied d’égalité et juste…mais je sais que tout est fait pour diviser les peuples.
Mais je reste sur ma position.

avatar fte | 

@iPop

"Mais je reste sur ma position."

Précisons donc ma propre position.

Je suis complètement pour l’adoption d’une langue internationale qui ne soit pas l’anglais. L’espéranto a la qualité d’être synthétique, bien qu’elle soit occidentale. Elle n’est pas aculturelle.

Je pense que ce serait une belle avancée que de disposer d’un moyen de communication universel qui permette à tous les peuples de se parler, sans domination régionale ou culturelle.

Cependant la réalité pratique est qu’une langue confidentielle (moins de 5 millions de locuteurs) sera très difficile à universaliser. Peut-être que je me trompe. Ce serait bien que je me trompe…

Plus de chance que l’elfique quand-même. Quoique.

avatar iPop | 

@fte

« Plus de chance que l’elfique quand-même. Quoique. »

🤣
Paraîtrait que le Klingon soit plus universelle.

avatar Furious Angel | 

C’est assez simple : côté utilisateur des boutiques concurrentes sont le plus simple et sûr si on choisit des acteurs fiables. Coté Apple le mieux est de nous décourager de faire ça, donc le sideloading, qui oblige à faire plein d’actions et à bidouiller un peu, c’est la solution qu’ils privilégient.

Par contre je suis pas du tout d’accord sur l’argument pour Facebook. Instagram ne se mettra JAMAIS en exclu sur une boutique faite par Facebook. Leur intérêt c’est d’afficher de la pub à un max de gens, et en allant sur un store alternatif ils perdraient forcément des utilisateurs.

D’ailleurs ce n’est pas ce qui se passe sur Android… et je serais curieux de voir la part d’utilisateurs Android qui s’aventure sur d’autres boutiques que le Play Store ! Pas sûr que ça soit immense quand on sait que l’énorme majorité des utilisateurs sont ultra peu calés sur les questions techniques.

Bref ces prédictions sont décorrélées de la réalité des usages.

avatar Baptiste_nv18 | 

@Furious Angel

C’est un avis uniquement personnel, mais selon moi la grosse différence (concernant Instagram) par rapport à Android, c’est que les règles de Google sur le Play Store sont beaucoup moins strictes et contraignantes que celles d’Apple. Meta n’a pas d’intérêt à retirer Instagram du Play Store et faire son propre App Store. En revanche, sur iOS, Apple impose de nombreuses règles que Meta critique ouvertement, et pourrait donc être beaucoup plus enclin à se retirer de l’AppStore. D’autant plus que beaucoup de personne ne peuvent pas se passer d’Instagram, et iront donc le télécharger là où il sera disponible malgré des difficultés.

avatar Furious Angel | 

@Baptiste_nv18

Je pense pas que ce sont les règles du store qui emmerdent Facebook (à ma connaissance ils ne vendent rien sur Facebook et Insta, donc y’a pas d’histoire de commission, ils renvoient sur les sites marchands) mais les règles d’iOS.

Et je ne pense pas que ces règles changeront pour les apps. Notamment pour le suivi publicitaire etc… Ce sont des choses liées à l’OS, pas la boutique. Donc pour Facebook ça ne changerait rien…

avatar Baptiste_nv18 | 

@Furious Angel

Effectivement concernant Meta vous avez raison. Les règles qui les embêtent sont des éléments d’iOS et non des règles de l’AppStore. Cependant, et l’exemple de Meta n’est effectivement pas le meilleur pour illustré mon propos, mais je pense que beaucoup d’entreprises seraient enclins à quitter l’AppStore, même si elles sont resté sur le store de Google sur Android.

On peut penser par exemple à Epic, à Microsoft pour son app de cloud gaming, etc.

avatar Brice21 | 

@Furious Angel

"mais les règles d’iOS."

Non, c’est dans l’AppStore que tu dois indiquer les donnés que tu pompes, et c’est de l’AppStore qu’Apple retire la distribution de ton app si tu ne respectes pas ces règles. Une fois distribuées sur un autre Store Apple ne pourra plus sanctionner les app qui ne respectent pas l’ATT, d’ailleurs il n’y aura probablement pas d’ATT sur les stores de Google, Meta, Microsoft, Adobe et Epic.

avatar Brice21 | 

@Furious Angel

"D’ailleurs ce n’est pas ce qui se passe sur Android…"

Parce que sur Android Google laisse Meta piller les donnés privées des utilisateurs. Ils n’ont pas l’ATT et l’obligation d’offrir aux utilisateurs qui refusent une expérience identique. Donc aucune raison de quitter le PlayStore.

Sur iOS, les Snapchat, Instagram, Facebook vont se barrer tout de suite.

avatar Nesus | 

Sauf que cela serait une baisse drastique de la sécurité. Pour le reste je partage l’avis, pour l’avoir souvent écris en commentaire.

avatar fte | 

@Nesus

"Sauf que cela serait une baisse drastique de la sécurité."

Pourquoi ?

Pas nécessairement. Pas toujours en tout cas. La sécurité repose beaucoup sur les protections du système, pour qu’il ne laisse pas plein accès aux photos, contacts, communications, etc. C’est vrai pour les apps in store comme pour les apps sideloaded, le garde-fou est le système. Le store est juste une porte d’accès avec un portier qui examine ce qui passe. Plus ou moins fiablement. Il y en a pas mal des trucs louches qui passent… ici les gens vont devoir être leur propre portier et vérifier ce qu’ils installent. Ou confier cette vérification à d’autres.

Comme sur macOS quoi. Ou n’importe quel autre système sauf iOS.

La civilisation ne s’est pas écroulée pour autant.

Mais oui, c’est un risque. Possiblement plus élevé que sur l’App Store. Tout dépend de la source. Mais si la source est un Epic ou Valve ou Microsoft, on peut supposer que la sécurité sera bonne, comparable à ce que propose Apple. Voire meilleure même. Au final on ne sait pas comment ça va évoluer.

Tout est là. On ne sait pas.

avatar Nesus | 

@fte

Veuillez m’excuser, mais ayant un ami qui travaille dans le développement d’iOS, je sais.
Et la sécurité d’iOS passe par le fait que rien ne peut s’installer par défaut. Ça n’empêche pas des failles qui contournent. Ça rend juste le hack beaucoup plus compliqué.
Permettre que l’utilisateur puisse installer, ça veut dire ajouter une énorme possibilités de failles. Car il suffira de s’avoir se faire passer pour l’utilisateur pour le hack.
C’est tout le problème de macOS, c’est bien pour ça qu’Apple impose depuis plusieurs systèmes des mécanismes équivalents dans macOS.
Après vous pouvez vous dire que ça ira quand même sur iOS si permet le slideloading (ce qui est une possibilité, sur certains temps, ça donnera juste lieu à une course sans fin entre Apple et les hacker). Mais vous ne pouvez pas dire « on ne sait pas ».

avatar byte_order | 

@Nesus
> Veuillez m’excuser, mais ayant un ami qui travaille dans le développement d’iOS, je sais.

Alors, d'abord, non, au mieux *lui* sais, vous, vous ne savez que ce qu'il vous a dit ou ce que vous avez compris de ce qu'il vous a dit, ou ce que vous avez voulu comprendre de ce qu'il vous a dit.
Nuance.

> Et la sécurité d’iOS passe par le fait que rien ne peut s’installer par défaut.

Lol.
C'est comme de dire que la sécurité d'une prison repose sur la porte d'entrée, qui est fermée par défaut.

> Ça n’empêche pas des failles qui contournent.

Donc votre ami vous a dit qu'il n'y a aucun mécanisme de protection contre l'exploitation de faille dans iOS ?!
Sérieusement ?

> Permettre que l’utilisateur puisse installer, ça veut dire ajouter une énorme possibilités
> de failles. Car il suffira de s’avoir se faire passer pour l’utilisateur pour le hack.

Merci d'expliquer comment un hack, alors qu'il n'est pas encore installé et donc pas encore en capacité de s'exécuter, peut faire quoi que ce soit, en particulier "se faire passer pour l'utilisateur" pour installer... lui même !?

> C’est tout le problème de macOS

Non. Dans macOS, et dans bon nombre d'OS issues de modèles sans concept de bac à sable, de certificats signant les apps et les droits d'accès aux APIs demandées par les apps, un fichier, peu importe la source ayant fourni son contenu, peut être pris comme executable tel quel et il n'y a donc pas de processus "d'installation" proprement dit, pas de mécanisme obligatoire non contournable.
Et encore, dans les dernières versions de macOS, et sur M1, le fichier executable doit etre notarisé.

> une course sans fin entre Apple et les hacker

La sécurité est toujours une course sans fin *derrière* les hackers. Toujours.
Sideloading ou pas, ce n'est dont pas une excuse.

avatar fte | 

@Nesus

"Veuillez m’excuser, mais ayant un ami qui travaille dans le développement d’iOS, je sais."

Excuses-moi à ton tour, car je ne suis déjà pas très réceptif à l’argument d’autorité, que dire de l’argument d’autorité d’un tiers.

avatar Nesus | 

@fte

Ce benêt pas un argument d’autorité. Faut juste que vous acceptiez que votre niveau de connaissance est différent des autres. Et donc par extension que vous ne pouvez argumenter sur des éléments que vous ne maîtrisez pas.
Et non, je ne prendrais pas huit heures à écrire les différentes explications que mon ami et moi avons régulièrement.

avatar fte | 

@Nesus

"Faut juste que vous acceptiez que votre niveau de connaissance est différent des autres."

Supposition gratuite que je n’admets pas cela. Je n’ai aucun mal à l’admettre, c’est une évidence incontestable, n’étant pas omniscient.

Très passif agressif. Très sophistique.

"Et donc par extension que vous ne pouvez argumenter sur des éléments que vous ne maîtrisez pas."

Si si, on peut, bien sûr, et tu le sais très bien évidemment, mais ce n’est pas la question.

"Et non, je ne prendrais pas huit heures à écrire les différentes explications que mon ami et moi avons régulièrement."

Certes certes. C’est ce qu’on appelle un argument d’autorité.

Bref. Merci de laisser ma personne hors de ton argumentaire, tu ne sais pour ainsi dire rien de qui je suis.

avatar fte | 

@Nesus

"Mais vous ne pouvez pas dire « on ne sait pas »."

Si j’avais l’extrême pédanterie de prétendre savoir, je prendrais l’exemple d’Android, plus de deux tiers du marché, ou de Windows, plus de quatre cinquièmes, et je dirais que le niveau de sécurité ne variera absolument pas. Car la majorité des failles exploitées ne sont pas informatiques mais humaines, phishing, arnaques e-mail ou sms, arnaque par téléphone même, etc. Les logiciels de sécurité présents sur ces plateformes font pour la plupart un excellent job et les utilisateurs sont plus habitués à suivre leurs recommandations.

Je n’ai pas cette extrême pédanterie cependant.

Je ne sais pas.

avatar Nesus | 

@fte

Vous avez bien raison. Pour avoir plusieurs amis en clients qui travaillent dans le SSI, ils n’ont absolument pas le même avis que vous. Et vu le dernier rapport de l’ANSII, votre avis n’est absolument pas partagé. Sauf qu’eux utilisent des faits et non un avis.

Au passage, si vous voulez savoir, la donnée est publique sur leur site.

avatar fte | 

@Nesus

"Pour avoir plusieurs amis en clients qui travaillent dans le SSI, ils n’ont absolument pas le même avis que vous."

Ne pas savoir n’est pas avoir un avis.

Et tes amis savent le futur et ont un avis dessus ? Intéressant. Ils n’auraient pas les numéros de l’euro million ? C’est pour… un ami.

"Et vu le dernier rapport de l’ANSII, votre avis n’est absolument pas partagé. Sauf qu’eux utilisent des faits et non un avis."

Des faits ? Qui ne se sont pas encore produits ?

Nous n’avons pas la même définition de faits.

"Au passage, si vous voulez savoir, la donnée est publique sur leur site."

Un site web qui prédit le futur ? Yep. Tres crédible.

C’est assez cocasse comme conversation. Je crois que c’est la première fois que quelqu’un essaie de m’allumer parce que je dis ne pas savoir quelque chose. Ce n’est toutefois pas la première fois que des personnes essaient de me convaincre qu’elles savent le futur.

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