Le sideloading est-il préférable à des boutiques concurrentes de l'App Store ?

Florian Innocente |

Si elle veut suivre les futures règles européennes, Apple devra autoriser le téléchargement d'apps sur l'iPhone et l'iPad en dehors de sa boutique d'ici 2024. Le créateur d'AltStore, un système de distribution d'apps qui utilise le "sideloading" pèse le pour et le contre de cette situation qui conserve encore ses zones d'ombre.

Apple travaille à se conformer au Digital Markets Act européen (DMA) et les premiers résultats pourraient apparaître dans iOS 17, avec le retrait du verrou qui empêche les acteurs tiers de proposer leur propre boutique d'apps sur iOS, ou de mettre à disposition leurs titres en dehors de l'App Store.

Apple va bel et bien autoriser l

Apple va bel et bien autoriser l'installation d'apps en dehors de l'App Store, selon Bloomberg

Riley Testut a créé AltStore, avec lequel on peut installer des apps en passant par son Mac branché à l'iPhone/iPad. Et cela, sans jailbreak. C'est le principe de ce que l'on appelle le « sideloading ». On installe des apps grâce à un appareil tiers au lieu de les télécharger directement depuis internet ou d'une app de boutique déjà installée.

Ça n'est pas spécialement simple d'emploi et cela s'adresse à des utilisateurs motivés qui veulent à tout prix utiliser des apps refusées par Apple. Mais cette dernière ayant bien verrouillé les choses, il faut en passer par ces contorsions.

Le jailbreak en 2020, aussi rigolo et frustrant qu

Le jailbreak en 2020, aussi rigolo et frustrant qu'en 2007

Pour Riley Testut, la perspective de pouvoir installer des app stores concurrents sur son iPhone n'est pas forcément le scénario idéal, bien qu'il soit un farouche supporter de ce désenclavement. Il déroule sa réflexion dans un fil de tweets.

Si vous aimez l'idée de souscrire à 3 ou 4 services de streaming vidéo pour voir les séries et films qui vous passionnent, alors c'est peut-être ce qui risque d'arriver dans deux ans sur iPhone. Pour utiliser une analogie avec ses propos.

On pourra être en effet forcé d'installer plusieurs apps de boutiques pour conserver l'usage de ses apps et les tenir à jour.

AltStore, l

AltStore, l'app qui facilite le sideloading, n'aime pas trop le sideloading voulu par l'Europe

Pourquoi s'imposer cette contrainte alors qu'il suffirait de continuer à utiliser l'App Store comme avant ? Parce que ces nouveaux concurrents pourraient bien essayer de se constituer un catalogue d'apps 4 étoiles à coups d'exclusivités pour gagner du temps, argue Riley Testut :

Si, par exemple, Meta créait une boutique d'applications, ils voudraient des applications exclusives. Malheureusement, ces applications n'existent pas encore, alors que peuvent-ils faire en attendant ? Payer les développeurs de l'App Store pour qu'ils quittent l'App Store bien sûr !

Et ce ne serait pas seulement Meta — chaque magasin d'applications voudrait ses applications exclusives pour être plus attractif. Et parce que toutes les applications iOS — littéralement — sont actuellement dans l'App Store, il n'y a tout simplement aucun moyen de constituer une bibliothèque d'applications compétitive suffisamment rapidement sans aller braconner les applications de l'App Store.

Instagram ? Ils auront déménagé dans la boutique de Meta pour des raisons évidentes, vous ne pouvez donc plus recevoir de mises à jour à moins que vous n'installiez également la boutique de Meta.

Cette application de prise de notes que vous utilisez depuis des années ? Ils en ont assez de payer 30 % à Apple, alors ils sont maintenant dans la boutique d'Epic !

Pour éviter cette fragmentation, Testut avance l'idée qu'Apple propose uniquement du sideloading. Cela aurait comme avantage pour elle de réduire les risques de voir des éditeurs débaucher des apps de l'App Store, tandis que les utilisateurs les plus avancés techniquement, ou les plus motivés, auraient enfin un moyen encadré et officiel d'installer les apps refusées par Apple.

Ce serait une manière d'ouvrir le robinet comme l'impose Bruxelles, mais en ne permettant qu'à un mince filet d'eau de s'échapper. D'autant que rien dans la formulation du DMA n'interdit de procéder ainsi et seulement ainsi. Apple pourrait estimer qu'elle a respecté les termes et elle réduirait les risques par la même occasion.

Tout est question d'interprétation, mais Apple n'a pas encore communiqué sur la manière dont elle entend s'y prendre et jusqu'où ira son ouverture…

Tags
avatar Nesus | 

@fte

J’aime bien votre argumentaire. Comme vous êtes ignorant du présent, le futur ne peut pas exister. Pourtant, il y a une règle immuable dans notre monde. Les mêmes effets créés les mêmes causes.
Mais bon, vous reconnaissez vous même ne rien y comprendre. Du coup, c’est évident que vous ne pouvez rien anticiper et que les conséquences vous paraisse impossible.
Toutefois, ça ne veut pas dire qu’autrui ne peut pas savoir ce qu’il se passera. Heureusement que l’expérience et le savoir permettent d’anticiper les événements à venir au passage.

avatar fte | 

@Nesus

"Heureusement que l’expérience et le savoir permettent d’anticiper les événements à venir au passage."

Encore une supposition (que je n’anticipe pas)… anticiper et savoir sont deux choses très différentes. Je fais parfaitement la différence. Et toi ? Et note bien que je parlais de savoir, ou plus exactement, de ne pas savoir, pas de ne pas anticiper.

Supposer n’est ni anticiper ni savoir, également.

Mais pourquoi tant parler de moi ? Peut-être suis-je fascinant, très certainement même, mais je ne suis pas si important en vérité.

Si tu essaies de noyer le poisson, il faut que je te dise que non seulement il sait nager, mais qu’il respire sous l’eau.

Sur ce, bonne nuit.

avatar fousfous | 

C'est ce que j'avance depuis le début.
On continue toujours de souffrir des pop up pour accepter le suivi parce que rien n'a été réfléchis en amont.

avatar lmouillart | 

Côté utilisateur le plus simple, c'est que ce soit homogène et concurrentiel.
Il n'y a pas nécessité de coupler de manière forte boutiques, système de payement et système de mise à jour des applications.
Les mises à jour devraient pouvoir se faire entre dépôts avec possibilité de verrouiller une app sur un dépôt.
Le springboard pourrait par exemple être modifié avec le mode édition qui propose un petit écusson sur chaque icône d'app pour savoir rapidement de quelle boutique il vient.

"Si vous aimez l'idée de souscrire à 3 ou 4 services de streaming vidéo pour voir les séries et films qui vous passionnent, alors c'est peut-être ce qui risque d'arriver dans deux ans sur iPhone. "
Le souci c'est moins d'avoir 3 ou 4 options différentes que 3 ou 4 univers totalement différents.

avatar MachuPicchu | 

Je dirais que dans l’idéal, il faudrait qu’Apple puisse obliger les développeurs à être présent sur l’app store s’ils veulent également pouvoir proposer leurs apps ailleurs. Comme ça les utilisateurs auraient le choix: soit ils passent par l’app store mais c’est un peu plus cher, avec la sécurité et la simplicité en échange. Soit ils passent par le side loading ou une boutique tierce, dans ce cas là ils payeraient un peu moins cher mais il y aurait un risque pour la sécurité de leur appareil, ainsi qu’un système plus compliqué pour les mises à jour et les gestions d’abonnement. Comme ça, ça garantirait aussi que les développeurs continuent à utiliser les standards d’Apple, plutôt que de distribuer des apps absolument pas optimisées.

avatar fte | 

@MachuPicchu

"Je dirais que dans l’idéal, il faudrait qu’Apple puisse obliger les développeurs à être présent sur l’app store s’ils veulent également pouvoir proposer leurs apps ailleurs."

Ce qui permettrait que si Apple refuse une application sur son store de la refuser aussi ailleurs ? Ce serait cocasse.

Je ne crois pas que ce soit l’idéal. Enfin, pour Apple peut-être. Je m’en fous de ce qui est idéal pour Apple. Ce n’est clairement pas idéal pour les éditeurs. Tiens, Edge avec son propre moteur web, oh comme je l’attends avec trépignation !, ne pourrait pas avoir son propre moteur web in store et en sideloading ?! Absurde ! Ce n’est pas idéal pour moi.

avatar iPop | 

@fte

Il me semble bien que le navigateur Edge est désormais fait sous Chrome ou Chromium, laissant ainsi Microsoft de s’atteler à autre chose.

avatar MachuPicchu | 

@fte

Je pense que l’intérêt des utilisateurs et l’intérêt des éditeurs n’est pas nécessairement identique. L’intérêt des utilisateurs se situe quelque part entre celui d’Apple (tout verrouiller pour que l’utilisateur soit captif et engranger un max de bénéfices, notamment aux détriments des éditeurs), et celui de l’éditeur (aucune règle pour qu’il puisse faire comme bon lui semble, et là encore engranger un max de bénéfices, notamment aux détriments d’Apple). L’utilisateur lui n’a que faire des bénéfices de chacun, cebqui importe pour lui c’est avoir une expérience utilisateur fluide sans être trop captif d’iOS, avoir des prix raisonnables, et peut-être surtout, avoir un smartphone qui soit difficile à infecter avec un malware (même si le risque 0 n’existe pas). Il s’agit donc de trouver un équilibre entre les intérêts des 3 parties.

Personnellement, étant simple utilisateur, je me place du point de vue d’un utilisateur. Si Apple ne valide pas une app, elle a, en général, des raisons valides. Pour ce qui est du moteur Edge, la réglementation de l’UE permet de choisir son web engine. Si Apple venait à refuser à MS l’entrée d’Edge sur l’App store, ça serait probablement pour de bonnes raisons qui seraient fournies à MS pour qu’ils puissent corriger l’app et la faire entrer sur iOS. Si Apple venait à refuser constamment Edge pour des raisons bidons, j’imagine que MS porterait l’affaire en justice dans l’UE et nul doute qu’ils obtiendraient gain de cause.

avatar byte_order | 

@MachuPicchu 
> Je dirais que dans l’idéal, il faudrait qu’Apple puisse obliger les développeurs à être présent
> sur l’app store s’ils veulent également pouvoir proposer leurs apps ailleurs.

Ben tiens. Mais sans contrepartie, bien sûr ?
Le plus simple c'est qu'Apple lance sa propre société d'édition d'apps, car là, au moins, les développeurs d'apps seraient payés par Apple et donc Apple serait légitime de décider des règles de distribution de ce qu'elle édite.

> Si Apple ne valide pas une app, elle a, en général, des raisons valides.

Mais oui. Si elle refuse de permettre aux apps des banques d'accéder à la puce NFC de terminaux qui ne lui appartient pourtant plus, c'est pour le bien de l'utilisateur, nullement pour imposer de force l'usage d'ApplePay dont elle tire un profit...

Dans l'idéal, ce qu'il faut c'est qu'Apple propose un service (payant, évidemment) de validation d'apps iOS indépendamment du canal de distribution, et que la présence du certificat de cette validation soit pris en compte par iOS pour accepter d'installer et d'exécuter une app, peu importe le vecteur d'arrivée (sideloading, store alternative, AppStore officiel, peu importe) avec le même niveau d'expérience utilisateur qu'aujourd'hui.
Et que seules les apps sans ce certificat ouvrent un processus d'installation et d'exécution plus anxiogène.

Ce n'est pas le canal de distribution ni le prix d'achat qui apporte la garantie d'une certaine qualité, c'est le certificat de qualité.

Qu'Apple lance un service de labélisation "made for iOS", et les devs l'utiliseront car c'est qualitatif.

Mais attention, valider une app, ce n'est pas dire "ah non, pas ce type d'app car cela menace les intérêts d'Apple car cela concurrence ApplePay, AppleMusic, AppleTV+ ou que sais-je encore". Valider c'est valider l'aspect sécurité et conformité cohérence d'ergonomie, pas censurer pour garder artificiellement un avantage concurrentiel.

avatar MachuPicchu | 

@byte_order

Les éditeurs ont la loi européenne de leur côté. S’ils estiment que les motivations d’Apple pour bloquer leur app n’ont pas de lien avec la sécurité de la plateforme, ils peuvent très bien l’attaquer en justice.

avatar byte_order | 

@MachuPicchu 

Vous, vous n'avez pas suivi l'histoire derrière cette loi DMA.
C'est précisément ce que les éditeurs ont fait !
Et c'est précisément pour cela que :

1) la Communauté Européenne mène depuis plusieurs années une enquête sur les pratiques d'Apple (mais pas que d'Apple, rassurez-vous), suite, justement, aux plaintes conjointes de plusieurs éditeurs

2) le parlement européen, sur proposition de cette même Commission Européenne, a voté cette loi Digital Markets Act.

Non seulement ils estimaient, mais l'UE est également convaincue qu'ils avaient raison d'estimer cela, puisqu'elle a modifié sa loi pour que cela soit encore plus clair. Ce qui n'engage rien sur les résultats de l'enquête, car même si la nouvelle loi met en place des obligations, rien ne dit que l'état de la loi en UE avant n'était pas déjà violée par les comportements d'Apple.

Vous semblez dire qu'en gros les gens n'ont qu'a attaqué en justice, point barre.
Comme si pouvoir attaquer en justice était une compensation suffisante !
Donc, parce que vous pouvez attaquer en justice la personne qui a tuer votre gamin, y'a aucune justification à faire autre chose pour empêcher les gens d'avoir l'idée de tenter de tuer des gamins !?

Vous confondez justice et lois. Les lois doivent être respectées, la justice n'intervient que quand certains ne le font pas. Ce n'est pas la justice ou la loi, c'est les 2 en même temps !

avatar andr3 | 

Si les apps sideloadées tournent exclusivement dans une sandbox alors pourquoi pas … mais non merci sauf si QEMU et UTM sont de la partie pour émuler une VM Windows sur iPad M2 🫣

avatar Baptiste_nv18 | 

@andr3

C’est déjà le cas, iOS fonctionne ainsi. Qu’une app provienne de l’AppStore ou d’ailleurs (développeur, profil entreprise, fichier .ipa, etc.) elles sont toujours dans une « sandbox ». Ne pas passé par l’AppStore n’y change rien, ce fonctionne n’est pas du tout lier à la méthode ou la provenance d’installation.

avatar byte_order | 

@andr3

toutes les apps iOS tournent en sandbox. Toutes. Même celles d'Apple, hein. Bon, les siennes disposent de droits d'accès à certaines fonctionnalités qu'aucune autre app n'arrive jamais à obtenir (et ça aussi c'est contraire à la loi DMA de l'EU au passage), mais cela reste un mécanisme de sandboxing pour tous.

Marrant le nombre de gens qui croient que c'est l'AppStore, dont le plus gros se situe dans des serveurs chez Apple, qui protège leur iOS sur leur iPhone. C'est comme si vous pensiez que ce qui protège votre ordinateur quand vous surfez sur Internet c'est que les sites soient tous hébergés chez Apple et en aucun cas les mécanismes de sandboxing intégrés à votre navigateur web, qui lui tourne bien chez vous.

La sécurité n'a rien à voir avec le canal de distribution.

Si vous pensez qu'en contrôlant la distribution vous contrôlez la sécurité de ce que vous distribuez, vous vous leurrez. C'est même pire : puisqu'il n'y a qu'une seule porte, franchie, et y'a toujours des failles qui permettent de franchir une porte, derrière y'a plus aucune défense et, canal de distribution en position de monopole, tout le monde est exposé.

C'est en multipliant les couches de sécurité, les implémentations différentes, en bref, la diversité, qu'on augmente la sécurité.

Dans la mission Apollo, y'avait 3 ordinateurs synchronisés entre eux. 2 tournant sur la même implémentation (sécurité contre la faille matérielle), le 3eme avec une implémentation totalement différente (sécurité contre la faille d'implémentation).

Les produits alimentaires ne sont pas sûrs à la consommation parce qu'ils ne sont vendus que par un unique monopole de distribution, mais parce que des organismes de contrôle, indépendents et donc pas juge et partie, et tout une chaine de traçabilité, le permet.
C'est valable aussi pour les médicaments.

Aucun bastion n'est sûr par sa porte d'entrée unique et bien gardée. Mais en augmentant les cercles de defense (douves, dongeon...)

avatar TiTwo102 | 

J’ai jamais compris pourquoi Apple a pas pris les devant sur cette affaire. Par exemple, autoriser les boutiques tierces, mais une app d’une boutique tierce doit aussi être dispo sur l’appstore.

Au consommateur de choisir ensuite ou ils veut la télécharger.

avatar Nesus | 

@TiTwo102

Parce qu’Apple regarde ce qui se passe ailleurs. Et la multiplication des boutiques, c’est de l’expérience utilisateur dégradé. Ça veut dire des applications éclatées entre différentes plateformes, des moyens de paiement différents et une sécurité à plusieurs vitesses. Ceux qui disent : « c’est pour ne pas perdre d’argent » sont bien moins malins qu’ils n’essaient de le faire croire. Une taxe, ça peut s’appliquer n’importe où. Surtout quand on maîtrise le système.

avatar byte_order | 

@Nesus
> Une taxe, ça peut s’appliquer n’importe où.
> Surtout quand on maîtrise le système.

Merci d'expliquer comment Apple peut découvrir qu'une communication informatique chiffrée de bout en bout entre une app tierce et un site tiers sur internet est en fait un processus d'achat ou d'abonnement ?

Sans sniffer en permanence tout ce qui sort d'iPhones qui ne lui appartiennent plus, et donc sans tomber sous le coup d'un espionnage généralisé, sans consentement, des usages de personnes tierces.

avatar Nesus | 

@byte_order

C’est bien ce que je dis. Vous êtes bien moins malin que ce que vous essayez de faire croire. La seule solution que vous voyez c’est de piller de l’info, alors qu’il y a beaucoup plus de solutions.

avatar byte_order | 

@Nesus

Mais évidement vous n'avez toujours pas ni l'audace ni l'intégrité intellectuelle d'en détailler les mécanismes d'au moins une.

Je renouvelle donc : merci d'expliquer.
Ou, pour être clair, d'argumenter, pas seulement d'affirmer à grand coup de "je suis plus malin car j'ai des amis qui savent".

Si je vous demande d'expliquer, c'est parce que j'affirmerais qu'il n'y aucun autre moyen que celui que j'évoque, mais parce que jusqu'à présent je n'ai lu personne expliquer comment ce que vous dites pourrait se faire.
Si vous avez une explication intéressante sur une solution, cela alimenterait le débat de manière un peu plus constructive et interessante que l'actuel "je sais, mes amis savent, vous ne savez rien, vous êtes idiots... mais je n'expliquerais rien de ce que j'affirme".

avatar Nesus | 

@byte_order

Non. Vous avez un avis et vous voulez le conserver. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Si vous vouliez vraiment savoir, la documentation existe depuis très longtemps. Jay Freeman (Saurik), a tenu pendant très longtemps ceux qui voulaient être au courant, en expliquant tous les mécanismes à l’œuvre, particulièrement le jour où il a créer un tweak pour boucher les failles que le jailbreak créait.

La seule chose qu’apportera cette conversation, c’est le fait que vous contredirez tous les arguments par des faits imaginaires. Tout comme les anti vaccins, nous expliquent qu’avec leur science, la notre n’est pas valable. Il y a longtemps que j’ai arrêté de faire tourner les moulins à vent.
La preuve de ce que j’avance ? Quand je vous parle de documentation, au lieu d’aller voir et de savoir de quoi nous parlons, vous m’expliquer qu’ils ne savent pas lire l’avenir.

avatar byte_order | 

@Nesus
> Non. Vous avez un avis et vous voulez le conserver.

Et vous, vous voulez garder secret les raisons du votre, semble-t-il.

> Jay Freeman

Je ne vois pas en quoi les technologies de jailbreaking ni de patching post jailbreak permettent légalement à un constructeur d'un appareil informatique vendu à un tiers de connaitre les montants de transactions commerciales réalisées entre ce tier et d'autres tiers.

Je serais ravi de trouver comment cela pourrait être le cas, pourtant.

Si cette "documentation" est si évidente a trouver, il se trouve qu'elle m'échappe, moi.
Comme j'imagine que vous qui l'avez vu, vous etes parfaitement capable d'en partager soit l'argumentaire, soit si cela vous saoule de répeter les arguments d'autres ou que vous craignez d'en déformer le contenu, une simple URL serait parfaite.

> vous contredirez tous les arguments par des faits imaginaires.

Mais pour l'instant le votre est imaginaire : vous n'argumentez pas et vous ne donnez pas non plus ceux d'autres, dont pourtant vous affirmez que, eux, ils savent. Mais sans donner de quoi aller voir ce qui leur permet de le faire.

> Tout comme les anti vaccins

Pas de bol, je suis pro-vaccin. Justement parce que j'ai lu les différentes sources avancées par les uns et les autres, et il se trouve que ceux des pro-vaccins étaient plus convaincants et recoupables.

Ce ne sont pas des faits imaginaires, ce sont des questions sur comment Apple pourrait le faire légalement.

Des questions auxquels vous répondez qu'il y a d'autres moyens que ceux que j'envisage, mais vous ne les nommez pas, ne citez aucune source étayant leur existence.

> Quand je vous parle de documentation, au lieu d’aller voir

Mais où !?
Vous n'avez donner à aller voir nul part de précis, jusqu'à présent.
J'ai cherché autour de Freeman, mais rien trouvé en rapport à votre affirmation.
J'ai surement mal cherché, merci de m'aider à trouver dans ce cas.

avatar Dros | 

Mais bon si tu ouvres le robinet pour l’installation d’apps non validées par Apple. Qu’est-ce qui empêche quelqu’un de faire une app qui est un Alt Store ?

Sachant que comme c’est pas validé par Apple tout est permis.

A part en protégeant le Dashboard et donc empêchant que l’app ne puisse générer d’autres apps dans celui-ci. Chose qu’on peut quand même contourner en créant un Dashboard dans l’Alt Store.

avatar ezeta | 

Est-ce qu’Apple pourrait obliger à ce que toute application disponible sur un store alternatif le soit aussi sur l’AppStore (même si le prix est 30% plus élevé) ?

avatar byte_order | 

@ezeta
Sur quelle base légale !?

Leclerc peut-il imposer que toutes les marques distribués chez ses concurrents acceptent forcément d'être également distribuer dans les magasins Leclerc !?

Si Apple veut obliger des développeurs tiers à faire ce que elle elle veut du fruit de leur travail, elle n'a qu'à faire comme il se doit : soit les salarier, soit ouvrir un studio d'édition d'apps. Là elle sera légalement en position de décider où peuvent être distribuer les apps sur lequels elle aura un pouvoir de décision légal.

avatar ezeta | 

@byte_order

On est pas dans le même contexte: les concurrents de Leclerc ne sont pas sur le terrain de Leclerc. Ou alors il faut parler des magasins dans la galerie commerciale de Leclerc… qui eux sont soumis à des règles agréées avec Leclerc.

Tu peux aussi faire l’analogie avec un parc d’attraction (l’iPhone) et les vendeurs et échoppes qu’ils y a ici et la (les applications) qui doivent se conformer aux règles du parc.

Ou encore une ville (l’iPhone) et la magasins qui s’y trouvent (app), qui doivent se conformer au règles de la ville (et lui payer des taxes)

Il faut arrêter de squatter chez les autres en pensant que c’est gratuit parce qu’il y a déjà du monde et que vous êtes beaucoup à y râler: c’est partout pareil.

avatar fte | 

@ezeta

"Ou encore une ville (l’iPhone) et la magasins qui s’y trouvent (app), qui doivent se conformer au règles de la ville (et lui payer des taxes)"

Tu omets un minuscule détail. Si minuscule que j’ai failli ne pas le relever. Un détail si insignifiant qu’il invalide complètement ton argument.

La ville, la surface commerciale, quelle que soit l’analogie que tu préfères, l’iPhone concrètement, n’appartient pas à Apple, ni aux développeurs tiers, ni à l’état, mais, et bien, à son propriétaire, à celui qui l’a acheté, à celui à qui Apple en a transféré la propriété en échange de beaucoup de monnaie.

Apple exploite notre propriété pour y installer sa surface commerciale, sans nous rémunérer pour cela, exploite notre bande passante et nos forfais pour nous balancer de la publicité pour des casinos, interdit à des concurrents de s’installer sur nos terminaux qui n’appartiennent pas à Apple et ce même si nous, propriétaires des terminaux, le voudrions, s’immisce dans des transactions commerciales entre le propriétaire du terminal et un développeur tiers pas Apple qui vends des applications ou services utilisant ses infrastructures pas Apple et de la bande passante pas Apple et de l’électricité pas Apple utilisés sur un terminal pas Apple et ponctionne un pourcentage…

Mon terminal, mes règles ? Apparement pas.

En ce qui me concerne, j’ai toujours considéré que c’était une exploitation abusive de ma propriété. L’EU a décidé que c’était effectivement un abus, et que cet abus devait cesser. D’autres législateurs sont déjà intervenus sur divers points, et des consultations dans le même ordre que celles de l’EU sont en cours dans diverses régions.

Il était plus que temps que ce minuscule détail soit pris en compte. Nos terminaux nous appartiennent. Nous décidons de les réparer. Nous décidons de nos usages. Nous décidons des applications que nous voulons acheter. Nous décidons des services que nous voulons utiliser. Pas Apple.

avatar ezeta | 

@fte

Le terminal t’appartient, mais pas le logiciel.
Si tu veux jailbreaker ou démonter ton appareil, libre à toi.

avatar fte | 

@ezeta

"Le terminal t’appartient, mais pas le logiciel."

Argument sans cesse ressassé et totalement invalide.

Dans mon pays une licence logicielle ne peut légalement restreindre les usages du dit logiciel. Elle peut tout au plus restreindre la responsabilité de l’éditeur.

Une licence logicielle ne peut par conséquent pas légalement limiter les usages de mon matériel, qu’il utilise ou non le logiciel. Ainsi oui, jailbreak, reverse engineering pour cracker des limitations, déplombages divers, modifications hardware, tout cela est légal dans mon pays.

Tiens, exemple récent, débrider un modèle de voiture livré avec un limiteur de puissance pour le distinguer d’un modèle plus puissant livré avec le même moteur mais sans limiteur est totalement légal, sans recours possible du constructeur, et accepté par les services automobiles lorsque le modèle non bridé est homologué et que la modification est déclarée.

Plus ancien, les platines optiques étaient facilement achetables en grande surface en version dézonée, parfaitement légalement, et garantie légale valable.

Apple va débrider iOS forcé par une loi européenne, que du bonheur !

avatar gillesb14 | 

Le pendant devrait être que les éditeurs d’applications aient l’obligation de mettre leurs app sur toutes les boutiques en faisant la « demande »
Sous peine de fausser la concurrence😉
Et la on verra bien ce qui se passerait

avatar FrDakota | 

@gillesb14

D’où l’idée de Tim Sweeney une boutique universelle.

https://www.jeuxvideo.fr/news/396270-tim-sweeney-patron-d-epic-appelle-a-un-store-de-jeu-unifie

avatar koko256 | 

@FrDakota

C'est pas déjà steam ?

avatar IceWizard | 

@koko256

« C'est pas déjà steam ? »

Il n’y a pas de jeux consoles sur Steam, ce qui est l’un des gros objectifs d’Epic.

avatar byte_order | 

@FrDakota

Ou un meta-store, c.a.d. une même vitrine mais derrière plusieurs distributeurs.
Un peu à la Amazon, en fait, mais, si possible, sans le déséquilibre de rapport de force entre la vitrine et les distributeurs en arrière boutique...

avatar IceWizard | 

@FrDakota

« D’où l’idée de Tim Sweeney une boutique universelle. »

L’idée de Tim Sweeney c’est surtout de vendre sur sa plateforme des jeux XBox et PS5, accessible actuellement uniquement sur les boutiques des constructeurs. Il veut juste sa part d’un marché qui lui échappe totalement pour le moment.

avatar byte_order | 

@IceWizard 
> L’idée de Tim Sweeney c’est surtout de vendre sur sa plateforme des jeux XBox et PS5,
> accessible actuellement uniquement sur les boutiques des constructeurs.

C'est faux.
Vous trouverez également des jeux vidéos pour XBox et PS dans tout plein d'autres magasins, de votre supermarché, la Fnac, Amazon, Micromania. Y'a même un large marché de jeux d'occasions.

avatar IceWizard | 

@byte_order

« Vous trouverez également des jeux vidéos pour XBox et PS dans tout plein d'autres magasins, de votre supermarché, la Fnac, Amazon, Micromania. Y'a même un large marché de jeux d'occasions. »

Po’v propagandiste ne comprenant pas la différence entre LES jeux et DES jeux ! Ni le principe des exclusivités, ni même la différence entre un jeu récent vendu à prix d’or et un produit datant de 5 ans ou 10 ans.

Et encore moins la différence entre le marché physique qui se casse la gueule à vitesse grand v, les boutiques spécialisé fermant les unes après les autres, les rayons dans les supermarchés devenant de plus en plus petits, par rapport aux achats de jeux dematerialisés.

Expliquer les projets d’une entreprise comme Epic, qui cherche à s’emparer de la plus part du marché de la vente de jeux dematerialisés, en parlant des boîtes physiques c’est ballot !

Tu dois être rester dans ta tête aux immenses files dans la rue devant Virgin, pour la sortie d’une extension de World Of Warcraft, à minuit et une minute !

Virgin n’existe plus depuis des années, et les hordes fans achètent presque tous leurs extensions Wow dans la boutique en ligne de Blizzard.

Bon c’est vrai que tu es le type qui a demandé le démantèlement d’Apple pour crimes contre l’humanité, la phrase la plus ridicule jamais écrite sur le forum.

Ou les fois que tu expliquait que l’état français n’a plus assez d’argent pour construire de nouveaux lycées à cause d’Apple, et que je te donnais des liens sur des textes de la Cour des Comptes sur les énormes gaspillages d’argent public, tu cherchais à noyer le poisson.

T’es toujours dans le même registre !

avatar byte_order | 

@IceWizard
> Po’v propagandiste

A votre bon coeur.

> ne comprenant pas la différence entre LES jeux et DES jeux ! Ni le principe des exclusivités,

Un magasin à la fois universel et qui reposerait sur des exclusivités, c.a.d. sur des produits cela s'appelle un monopole, hein.

> ni même la différence entre un jeu récent vendu à prix d’or et un produit datant de
> 5 ans ou 10 ans.

Des jeux sortent en dématérialisés *et* sur support physique au même moment. Pleins.
Et ce depuis de nombreuses années. C'est pas un délai de 5 à 10 ans d'ailleurs, même dans l'occasion, mais vous n'êtes visiblement pas à une exagération près.

> Expliquer les projets d’une entreprise comme Epic,

C'est vous qui voulez l'expliquer, moi je conteste juste votre affirmation que les jeux sont actuellement exclusivement disponnibles sur les stores de constructeurs.
Alors, certes, j'ai loupé votre "DES jeux" qui joue sur la généralisation sans échelle, mais la situation que je décris est celle majoritaire actuellement, la votre, non.

> Bon c’est vrai que tu es le type qui a demandé le démantèlement d’Apple
> pour crimes contre l’humanité, la phrase la plus ridicule jamais écrite sur le forum.

N'importe quoi. Car en terme d'exagération, vous être un maitre, Maître.
Si j'ai vraiment dit cela, prouvez le.

J'ai (et continue d') appelé au démantèlement du monopole de distribution d'apps pour iOS, oui. Pas d'Apple. Et encore moins pour crimes contre l'humanité !

Je vous mets au défi de trouver un commentaire où j'aurai traité Apple responsable de crimes contre l'humanité, votre affirmation malheureusement pas la plus ridicule que vous ayez écrite sur le forum.

Au passage, c'est limite de la diffamation ce que vous affirmez sur mon compte, hein.
Mais la nuance, c'est pas votre fort, n'est-ce-pas, vous préférez mentir, car ce qui compte c'est pas la vérité mais l'agressivité ?

avatar IceWizard | 

@byte_order

« Mais la nuance, c'est pas votre fort, n'est-ce-pas, vous préférez mentir, car ce qui compte c'est pas la vérité mais l'agressivité ?0

Nous n’avons pas les mêmes valeurs, Mister Trump !

avatar byte_order | 

@IceWizard
> Nous n’avons pas les mêmes valeurs, Mister Trump !

Venant de quelqu'un qui calomnie sans preuve, l'important n'étant pas la vérité mais de prétendre être plus fort parce qu'on parle plus fort, cela ne manque pas d'ironie.

Ceci dit, oui, nous n'avons pas les mêmes valeurs. Et c'est un compliment que j'accepte volontiers.

avatar IceWizard | 

@byte_order

🤪🎠🎠

avatar byte_order | 

Le sideloading de facto permettra l'installation, par sideloading justement, d'une app de type "store d'apps", et cette app pourra donc de facto proposer la sélection puis le téléchargement d'autres apps.

Le seul truc potentiellement que l'option "sideloading uniquement" pourrait limiter, c'est que l'installation de ces apps téléchargées via ce type d'app "store" puisse se faire directement suite au téléchargement sans intervention de l'utilisateur.
Au pire, il faudra que l'utilisateur choisisse manuellement d'installer l'app téléchargée.

Mais cela n'empêchera pas l'existence d'autres canaux de distribution d'apps. Cela peut, au mieux (ou au pire, selon que l'on se place du coté de l'intérêt de l'utilisateur ou de celui d'Apple), dégrader l'expérience utilisateur durant l'installation d'apps obtenus depuis ces canaux alternatifs.

Ceci dit, cela signifie donc que l'API d'installation d'apps qu'utilise l'app AppStore d'Apple n'est pas publique, et donc que Apple violerait l'obligation d'égalité devant les API de l'OS de la plateforme.

Mais il est probablement qu'Apple va jouer la montre juridique, d'autant qu'elle en a les moyens financiers, pour tout faire pour rendre artificiellement l'expérience d'alternatives la plus désagréable possible.

Car, comme tout champion qui l'est parce qu'il est le seul a s'être donné le droit de rentrer sur le ring, Apple n'aime pas devoir affronter la concurrence a arme égale.

avatar Yves SG | 

Et cette vision ne dépend de rien d’autre que ne chacun d’entre nous.

avatar Sillage | 

Le côté “privacy” me pose un soucis. Apple avait mis en place le ATT. Limitant le tracking.

Il va de soit que meta va retirer Facebook and co de l’app store et probablement avoir leur propre canal de distribution. Ils pourront à nouveau tout contourner.
Pourquoi personne ne parle de ceci ? Car l’industrie du vol de données privées et intouchable ?

Que Apple mette les applications en sandbox pur et dur si ce bataille hors de l’app store.
Rien dans le DMA ne dit que le vol de données privées, aka suivi publicitaire, ne doit être disponible.

Et dernièrement, cela ne touche que l’Europe. Donc les autres pays qui ne font pas partie de l’Europe, sideloading ou pas ? 🤷‍♂️

avatar byte_order | 

@Sillage
> Il va de soit que meta va retirer Facebook and co de l’app store et probablement avoir
> leur propre canal de distribution. Ils pourront à nouveau tout contourner.
> Pourquoi personne ne parle de ceci ?

Parce que, contrairement a ce que vous affirmez sans argumenter pourquoi, non, cela ne va pas de soit.

> Que Apple mette les applications en sandbox pur et dur si ce bataille hors de l’app store.

Mais c'est *déjà* comme ça que toute app s'exécute sur iOS : dans un bac à sable.

> Rien dans le DMA ne dit que le vol de données privées, aka suivi publicitaire,

Tsss, joli raccourçi rhétorique.
Le suivi publicitaire, dès lors qu'il est consenti, n'est pas du vol.
Hors l'UE impose *déjà* que tout suivi publicitaire doit être consenti au préalable, et de manière explicite (c.a.d. opt-in, pas opt-out). D'ailleurs l'UE tape sur les doigts d'Apple pour avoir, quelle ironie, fait du suivi publicitaire à son profit de manière non explicite, avec une option prévalidée.

Fort heureusement, l'UE est assez grosse pour hébergée plusieurs lois en même temps. Le DMA ne remplace pas ni n'annule la GDPR...

> Et dernièrement, cela ne touche que l’Europe.
> Donc les autres pays qui ne font pas partie de l’Europe, sideloading ou pas ? 🤷‍♂️

Certes. Libre aux autres zones économiques de mettre fin ou pas aux abus de controle sur des plateformes qui ne leur appartiennent plus.
La Corée du Sud me semble un bon candidat, la Chine aussi probablement.

Après, ne revez pas, d'autres législateurs regardent de très près les conséquences du DMA sur les GAFAM, et certains, y compris aux USA s'appuyeront dessus pour, le cas échéant, adopter des mesures similaires, d'autant plus facilement qu'Apple ne pourra alors plus prétendre que cela lui est impossible de modifier son modèle totalement fermé...

avatar DG33 | 

Bref, Riley Testut pèse le pour et le contre…

Pages

CONNEXION UTILISATEUR