Brevet achats in-app : Lodsys s'explique

Arnaud de la Grandière |

Vendredi, plusieurs développeurs indépendants se sont émus de recevoir des menaces de procès pour violation de brevet, la société Lodsys se prévalant d'un brevet sur le procédé même de l'achat in-app (lire Achats in-app : des développeurs menacés pour violation de brevet).

La société a publié une FAQ où elle explique sa position : elle dit fort peu apprécier les menaces de mort qui ont été proférées à son endroit, et se trouver dans son plein droit : comme toute autre entreprise, elle ne cherche qu'à tirer profit de sa propriété.

Concernant les reproches d'une portée "trop large" du brevet, elle fait valoir qu'il est facile de voir l'évidence du procédé avec le recul, mais que l'invention était inédite au moment de son dépôt.

Enfin, elle explique la raison pour laquelle elle n'a pris contact qu'auprès des développeurs de tierce partie et non d'Apple elle-même : selon elle, Apple disposerait d'une licence d'exploitation pour son brevet, mais celle-ci ne porte pas sur l'intégralité de sa plateforme : seule Apple elle-même serait couverte par la licence.

Enfin, elle se défend de vouloir pratiquer de l'extorsion : les royalties ne s'élèveraient qu'à 0,575 % du chiffre d'affaire des développeurs sur la durée de validité du brevet, en prenant l'exemple d'une application qui gagnerait un million de dollars sur un an, son développeur ne lui devrait que 5 750 $.

Reste qu'il semble surprenant qu'Apple ait cru bon d'obtenir une licence pour ce brevet sans y inclure les développeurs de tierce partie, ou prévenir ses partenaires d'un tel coût caché, sachant à quel point la logique de plateforme lui tient à cœur pour iOS et l'App Store.

Source : The Next Web

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