Les apps servant de récepteurs AirPlay déplaisent à Apple

Florian Innocente |

Apple a offert une demi-réponse quant à la raison du retrait d'Airfoil Speakers Touch de l'App Store. Dans un échange avec The Verge, Apple renvoie à l'article 2.5 de ses guidelines : "Apps that use non-public APIs will be rejected".

En somme, dans sa volonté de créer une fonction de réception AirPlay pour son application, Rogue Amoeba se serait appuyé sur des API privées d'iOS interdites aux développeurs tiers.

Interrogé par The Verge, l'éditeur conteste cette lecture des faits, il réaffirme n'avoir utilisé que des interfaces de programmation publiques et autorisées. D'ailleurs, malgré ses sollicitations, Apple ne lui a toujours pas précisé lesquelles de ces API employées pouvaient être litigieuses.

On reste donc dans l'idée qu'Apple n'apprécie pas de voir une application transformer un iPhone ou iPad en un récepteur AirPlay, sans passer par son programme de licence. Rogue Amoeba, dans sa pub pour son logiciel, soulignait le fait que l'on pouvait s'éviter l'acquisition d'un équipement audio AirPlay onéreux… Autre probable motif de rejet, Rogue Amoeba vendait cette fonction sous la forme d'un achat In-App (2,39€).

Cela faisait peut-être beaucoup du point de vue d'Apple, qui par ailleurs essaie de populariser AirPlay auprès des fabricants de matériels audio qui les vendent à des prix pas franchement cassés.

Pour mémoire, Airfoil Speakers Touch sait recevoir directement un flux audio depuis iTunes, mais aussi depuis un autre appareil iOS, via une émulation d'AirPlay. Dans la précédente version, la liaison entre appareils iOS n'était pas possible et, sur le Mac ou le PC, un petit logiciel était nécessaire pour servir de passerelle avec iTunes (lire aussi Apple a retiré Airfoil Speakers Touch de l'App Store).

AirFloat, une autre application qui avait émulé AirPlay, a également été retirée de l'App Store à la mi-mai. Avec ces mêmes explications assez peu argumentées d'Apple sur l'utilisation d'API privées. Apple a aussi laissé entendre au développeur d'AirFloat que ce type d'app, sous cette forme, n'avait que peu de chance d'être acceptée.

Point commun aussi à ces deux logiciels, ils avaient passé sans encombre la phase de validation et ils ont été retirés un bon mois plus tard.

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