Apple TV : pour quelques pixels de plus
Après la révélation des caractéristiques de la nouvelle Apple TV, certains se sont étonnés de la résolution maximale supportée par la petite boîte noire : encore et toujours 720p, à l'heure où le 1080p devient le nouveau mètre-étalon. On se prend à espérer que le successeur de l'A4 soit capable de gérer cette résolution (lire Orion : une indication du successeur du A4 ?), mais on a peut-être oublié un peu vite un goulot d'étranglement en amont des capacités de l'Apple TV.
En effet, dorénavant sans disque dur intégré, la set-top-box d'Apple se contente de lire des vidéos diffusées en HTTP Streaming, c'est à dire sans même stocker une partie de la vidéo en cache comme avec le téléchargement progressif. Il faut donc que les infrastructure du réseau soient à la hauteur pour diffuser décemment de la vidéo HD, et c'est là que le bât blesse.
En effet, en H.264 il faut compter environ 6 megabits par seconde de débit pour pouvoir transférer une vidéo 1080p de très bonne qualité visuelle (3 Mbps pour du 720p). Naturellement, à mesure qu'on se permet de dégrader la qualité de l'image, le débit est moins élevé. Mais n'oublions pas qu'il est ici question de vidéos louées, qui plus est en concurrence avec un format HD comme le Bluray. A quoi bon disposer du 1080p si c'est pour qu'au final la vidéo ressemble à une bouillie de pixels, fussent-ils en HD ?
Selon le rapport d'Akamai, le débit moyen constaté sur le territoire américain est de 4,6 Mbps, un chiffre insuffisant pour obtenir une qualité d'image satisfaisante en 1080p : seuls 25 % des connexions s'élèvent à plus de 5 Mbps. Les capacités de l'Apple TV n'y feraient rien. Le support du 1080p aurait eu plus de sens sur la précédente génération, équipée d'un disque dur, au prix d'un long téléchargement au préalable.