L'accessibilité au coeur de l'Apple Watch et Watch OS

Florian Innocente |

Que vaut l’Apple Watch au poignet d’une personne souffrant de handicaps et de quelle manière peut-elle l’aider ? Steven Aquino a apporté des premiers éléments de réponse après une démonstration par Apple.

Le rédacteur d’iMore souffre d’une paralysie partielle de la main droite et d’une déficience visuelle. D’une manière générale, une montre connectée permet de limiter les interactions avec son téléphone. On a déjà entendu ce refrain. Mais il revêt une importance toute particulière ici et plus fondamentale, lorsque le seul fait de sortir son smartphone de sa poche et de le manipuler pour obtenir une courte information — qui ne sera peut-être même pas essentielle — oblige à des efforts pénibles.

Apple a énuméré sur son site les différentes fonctions d’accessibilité présentes dans Watch OS. La plupart, explique Steven Aquino, sont identiques à celle d’iOS sur les iPhone et iPad. Elles peuvent être actionnées aussi bien depuis la montre que depuis le téléphone grâce à l’App Apple Watch d’iOS 8.

Certains pourront ainsi préférer la taille plus importante de l’écran du téléphone pour effectuer ces réglages plutôt que de se battre avec le petit écran de la montre.

Watch OS a une petite dizaine d’options à proposer : VoiceOver ; le réglage des polices ; la réduction des animations et de la transparence ; la suppression de la stéréo au profit du mono pour les oreillettes Bluetooth ; l’affichage des étiquettes pour mieux indiquer si une option est calée sur on ou sur off ; des raccourcis ; le texte en gras ; l’interface en niveaux de gris ; le zoom et un cadran extra large où l’affichage de l’heure occupe tout l’écran avec de gros chiffres.

L’heure affichée en taille énorme est très pratique, de même que le zoom capable d’agrandir jusqu’à 15 fois l’interface, relève le rédacteur. C’est vrai en particulier pour l’écran d’accueil avec son nuage de petites icônes pas forcément faciles à distinguer les unes des autres et à manipuler. Autre bon point signalé dans sa prise en main, la couronne digitale qui lui évite de faire un glissement à deux doigts sur l’écran.

Une couronne qui se tourne sans faire d’effort « par un infime frôlement du doigt », a apprécié Steven Aquino « En comparaison, j’ai toujours eu des problèmes avec les couronnes traditionnelles sur les montres, car il faut plus de force pour les faire tourner étant donné qu’elles ne sont pas aussi fluides que cette couronne digitale ».

Il pointe aussi vers l’apport important du Taptic Engine qui traduit en sensations physiques des événements qui ne se manifestaient que par des sons. Une aubaine pour tous ceux qui souffrent d’une perte auditive. Les tout premiers et brefs essais que nous avons fait ce matin avec l’Apple Watch étaient intéressants sur ce point. Cette manière dont Watch OS véhicule une information sonore par différentes formes de tapotements sur le poignet. L’idée est d’arriver à deviner la nature d’une notification sans même avoir à lever le bras et tourner la montre vers soi.

Enfin, le bracelet lui a fait bonne impression, il n'est pas trop compliqué à fixer à son poignet. Il n’a testé que la version Sport, celle-ci dispose d’une fermeture par un clou qui se manipule aisément au vu de ses essais. A priori, les autres bracelets basés sur des fermetures par aimants devraient être tout aussi simples vu leur fonctionnement.

Cette première expérience avec les fonctions d’accessibilité et l’ergonomie de la montre s'est avérée plutôt positive. Mais il faudra attendre une véritable utilisation quotidienne pour une appréciation plus définitive.

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