Il fallait s'en douter : iOS 13.7 attise les théories du complot ! De nombreux utilisateurs ont fait part avec une certaine véhémence de leur volonté très affirmée de ne pas installer cette mise à jour. Certains en appellent à 1984 et à Big Brother bien sûr, d'autres imaginent un spyware pour le compte de la NSA, d'autres encore agitent le spectre de la tyrannie… Bon.
Cette nouvelle version d'iOS permet d'activer le suivi des contacts, sans avoir à télécharger au préalable une application dédiée. Depuis iOS 13.5, il était en effet nécessaire d'installer une app compatible avec l'API Exposure Notification, développée par Apple et Google : en Europe, c'est le cas de Corona-Warn-App (Allemagne), Covid Tracker (Irlande), Immuni (Italie), SwissCovid (Suisse), et d'autres encore.
iOS 13.7 simplifie la tâche des autorités de santé, qui n'ont plus besoin de développer une application complète : il leur suffit de fournir un fichier de configuration, qui peut contenir des éléments graphiques, des explications, etc. Toute la mécanique de suivi en Bluetooth est assurée par Exposure Notification Express, qui est enchâssé dans le système — c'est le cas sur iOS et sur Android. Côté utilisateurs, les Notifications d'exposition sont disponibles au premier niveau des réglages iOS.
L'activation du suivi des contacts est volontaire. L'utilisateur peut refuser de l'activer très simplement, dès le processus de configuration de l'iPhone ou depuis les réglages iOS. Sans activation, pas de suivi, c'est aussi simple que ça. Le problème avait déjà surgi avec iOS 13.5, et la réponse est la même : installer iOS 13.5 n'active pas automatiquement le traçage des contacts).
En France, le gouvernement a préféré prendre une autre voie pour StopCovid, avec une architecture centralisée maison. Quand on tente d'activer les notifications d'exposition dans iOS 13.7, Exposure Notification Express annonce très clairement que le système n'est pas disponible : « Les notifications d'exposition n'ont pas été activées pour votre région par votre autorité de santé publique ». Il revient en effet aux autorités sanitaires de prendre en charge la fonction. Et a priori, cela ne risque pas d'arriver (pas dans l'immédiat en tout cas) en France.