L'iPad comme outil thérapeutique

Anthony Nelzin-Santos |

Le New York Times se fait l'écho d'une belle histoire, celle d'Owen Cain, un enfant de 7 ans atteint d'amyotrophie spinale de type I, une maladie qui l'empêche de se mouvoir, de parler, et de respirer sans assistance. Ses parents lui ont appris à lire, écrire et compter, mais n'ont jamais réussi à trouver un média lui permettant de communiquer plus facilement — jusqu'à l'iPad.

En juin dernier, son infirmière a apporté l'iPad de son ami, que le petit Owen a tout de suite réussi à manipuler : la sensibilité de son écran lui permet de le déverrouiller et de la manipuler sans assistance, malgré la faiblesse de ses mouvements. Ses parents ne pouvant s'offrir un iPad, c'est sa grand-mère qui en acheté un, complété par 200 $ de logiciels divers, notamment des livres, qu'il peut lire seul pour la première fois.

De manière générale, l'iPad est de plus en plus utilisé dans le contexte du handicap, des handicaps moteurs à l'autisme en passant par l'utilisation de l'iPad comme « voix » grâce à la synthèse vocale, par exemple avec Proloquo2Go. L'iPad a comme avantages son prix, sa facilité d'utilisation, et surtout son adaptabilité : c'est une grande ardoise sur laquelle on peut essayer de multiples solutions logicielles jusqu'à trouver la bonne. La qualité de son écran tactile, ce côté direct de la manipulation est un plus : « Apple sait s'y prendre lorsqu'il faut faire des appareils accessibles dès la sortie de la boîte », déclarait il y a quelques mois le représentant du Massachusetts Edward J. Markey.

L'iPad, comme d'autres tablettes, a donc un potentiel énorme comme objet à tout faire dans ces contextes où l'utilisation de la technologie est un réel catalyseur presque libérateur, mais coûte extrêmement cher et n'est pas forcément adapté. Ce n'est cependant pas une solution miracle : l'extrême sensibilité de son écran est parfois un inconvénient (entrées indésirables), et son clavier nécessite des déplacements parfois complexes pour les handicapés moteurs. Cela n'a pas empêché le petit Owen de l'utiliser pour demander à sa mère un déguisement de « Han Solo pour Halloween », en grand fan de Star Wars qu'il est.

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