La bonne interface pour l'iPad

Arnaud de la Grandière |

Depuis les débuts du Macintosh, Apple fournit aux développeurs des conseils réaliser une interface utilisateur cohérente dans leurs applications. Cette volonté de pousser les développeurs à prendre soin de leur interface utilisateur a fait la marque de fabrique des produits d'Apple, et contribue grandement à leur caractère intuitif : en se servant des acquis de l'utilisateur, on le place toujours en terrain connu, ce qui lui procure un sentiment de sécurité et de confiance. L'iPad ne déroge pas à la règle et Apple a mis en ligne ses "guidelines", dont voici un récapitulatif:
- prendre en compte toutes les orientations de l'iPad
- améliorer l'interactivité : exploiter l'espace de l'écran sans céder à la tentation de le remplir de fonctions. L'application doit se focaliser sur les tâches principales. Les développeurs ne doivent pas rajouter toutes les fonctionnalités qui n'ont pas pu être intégrées dans une version iPhone.
- centraliser l'information : l'utilisateur ne doit pas avoir le sentiment que l'application s'éparpille sur différents écrans. Les éléments principaux doivent avoir la vedette, les fonctions auxiliaires seront intégrées dans des fenêtres et menus locaux, ou "popovers".
- lever le pied sur les transitions plein écran. Ne mettre à jour que les parties nécessaires, moins de transitions équivaut à plus de stabilité visuelle.
- permettre la collaboration : l'utilisateur est susceptible d'utiliser les logiciels avec d'autres personnes. Les applications doivent prendre en compte le partage physique de l'appareil, et le partage virtuel des données.
- assoir l'interface dans la réalité : Apple recommande de donner une dimension physique et réaliste aux applications. Plus les logiciels semblent issus de la réalité, plus leur utilisation est évidente et agréable.
- Apple insiste également sur la qualité graphique des applications qui doit être hors pair
- réduire le nombre d'éléments interactifs de l'interface au minimum, et les intégrer harmonieusement au style graphique de l'application de manière à ce qu'ils n'attirent pas trop l'attention : le contenu doit être mis en avant.
- éviter les fenêtres modales : l'interface multitouch se prête mal aux éléments d'interface qui exigent une réponse avant de redonner la main à l'utilisateur.
- repenser les listes : contrairement à l'iPhone, il est plus indiqué de leur donner un aspect réaliste sur l'iPad.
- utiliser les gestes utilisant plusieurs doigts : la taille de l'écran de l'iPad favorise ce type d'interaction, y compris pour plusieurs utilisateurs simultanés.
- utiliser les "popovers" pour les tâches qui peuvent être confinées à une fenêtre.
- simplifier au maximum les tâches modales : celles-ci permettent d'isoler une fonction et de la sortir d'un contexte général, mais si elle s'avère trop complexe les utilisateurs peuvent perdre le fil de ce qu'ils étaient en train de faire.
- effacer la notion de fichiers : bien que l'iPad permette la gestion de fichiers, il est recommandé de la fondre au maximum dans le décor. Les utilisateurs ne doivent même pas la ressentir.
- mettre l'accent sur la sauvegarde automatique : les utilisateurs doivent se sentir en confiance et ne pas craindre de perdre leur travail. Au lieu de demander à confirmer la sauvegarde, demander plutôt la confirmation d'une annulation ou d'un effacement.
- les applications doivent se lancer le plus vite possible et permettre à l'utilisateur de les utiliser immédiatement
- les développeurs doivent également garder à l'esprit que leur application est susceptible d'être fermée à tout instant lorsque les utilisateurs pressent le bouton "home".
Source : ux magazine

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