Vous pensiez que Jolla avait mis la clef sous la porte ? Ah, le nom de Jolla vous était complètement sorti de la tête ? Et bien la petite société finlandaise veut se rappeler à votre bon souvenir avec un nouveau smartphone, le Jolla C.

Sauf que vous ne pourrez pas l’acheter : les 1 000 exemplaires produits ont déjà été vendus. C’est que le Jolla C est présenté comme un « appareil en édition limitée pour la communauté Jolla », un nouveau programme censé fédérer les plus grands fans de Sailfish OS et les rares développeurs prenant en charge le système dérivé de MeeGo.

Après avoir déboursé 169 €, ceux-ci recevront un smartphone doté d’un écran HD de 5 pouces, un processeur Qualcomm Snapdragon 212 quadricœur à 1,3 GHz, 2 Go de RAM, 16 Go de stockage extensible par carte microSD, un appareil photo de 8 Mpx, et une batterie de 2 500 mAh. Un appareil d’entrée de gamme donc, mais au moins intègre-t-il une puce 4G, contrairement à son prédécesseur.

Le Jolla C est fourni « tel quel, sans aucune garantie », officiellement parce qu’il est « un appareil pour la communauté/les développeurs », officieusement parce que Jolla n’a sans doute plus les moyens de maintenir activement son écosystème. De fait, ça sent le poisson chez les créateurs de Sailfish, assommés par l’échec du lancement de leur tablette.

Après avoir livré moins de 1 000 exemplaires et bien qu’elle ait levé plus de 2,5 millions de dollars de financement participatif, Jolla avait dû arrêter la production de sa tablette. La société n’a toujours pas réglé la question du remboursement de ses bailleurs de fonds, et fait l’objet d’une lourde restructuration.

Le Jolla C ressemble donc à un chant du cygne… jusqu’à son fond d’écran d’ailleurs. C’est bien « l’appareil de référence utilisé par les développeurs » d’applications pour Sailfish OS… mais plus personne ne développe vraiment pour ce système mort-né. À moins d’un énième rebondissement, c’est en bien fini de Moblin/Maemo/MeeGo/Mer, ringardisés par Android.