Une impression 3D pour tromper un lecteur d'empreintes digitales

Mickaël Bazoge |

Des enquêteurs de la police du Michigan ont demandé à l’université de l’État de reproduire en impression 3D les empreintes digitales d’un utilisateur de smartphone, afin de déverrouiller l’appareil. Ce téléphone – on ignore s’il s’agit d’un iPhone – pourrait contenir des informations sur le meurtrier du propriétaire de l’appareil.

Le corps de la victime est dans un si mauvais état que la police a dû utiliser des empreintes prélevées dans une précédente affaire. Le labo ignore quels sont les doigts qui déverrouillent le smartphone, mais il est en possession des empreintes des dix doigts qu’il va donc reproduire.

Il ne suffit pas d’imprimer ces répliques de doigts en 3D et de les poser sur le lecteur biométrique. Comme pour Touch ID, le capteur de l’appareil est capacitif, ce qui signifie que le plastique de l’impression 3D est insuffisant ; il faut en plus un revêtement de particules métalliques pour que le lecteur puisse lire les crêtes des doigts.

Malgré tout, même avec une empreinte digitale correcte, cela pourrait être insuffisant. Les constructeurs ont mis en place des sécurités supplémentaires. Dans le cas d’Apple, il faut entrer le code de déverrouillage après un redémarrage ; après 48 heures d’inactivité ; avec 5 tentatives infructueuses de reconnaissance de l’empreinte ; si l’appareil n’a pas été déverrouillé durant les six derniers jours avec le mot de passe, et que Touch ID n’a pas déverrouillé l’appareil dans les huit dernières heures.

Des garde-fous qui risquent bien d’empêcher les enquêteurs d’accéder au contenu du smartphone, car visiblement ils ne possèdent pas ce fameux code.

Mise à jour – Le smartphone en question est un Galaxy S6.

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