Les fabricants de smartphones sont nombreux à s’affronter mais une fois faits les comptes, c’est Apple qui ramasse l’argent. C’est l’observation faite par l’analyste Tim Long de BMO Capital Markets.

Il a établi qu’au troisième trimestre, Apple avait généré 103,6 % des bénéfices de cette industrie du mobile. Un chiffre qui dépasse les 100 % du fait que certains constructeurs ont enregistré des valeurs négatives. Parmi eux en particulier, LG et HTC.

Au jeu de qui gagne le plus d’argent, Apple devance Samsung qui vend deux fois plus de terminaux mais n’a représenté que 0,9 % des bénéfices sur cette période, où il fut malmené avec le Note7 et bousculé par ses concurrents chinois. Cette mauvaise passe de Samsung devrait logiquement se poursuivre maintenant que le Note7 a laissé un trou dans sa gamme.

Aidée par les déconvenues de son meilleur ennemi, Long explique qu’Apple est pour la première fois parvenue à atteindre ce score de 100 %, contre un (néanmoins déjà) solide 90 % il y a un an.

C’est tout le paradoxe de la situation de l’iPhone, si l’on s’en tient aux parts de marché, il fait face au mur impressionnant de l’écosystème Android (estimé à 87,5 % de parts de marché sur cet avant-dernier trimestre), mais lorsqu’on déplace son regard vers les bénéfices, la situation de ce produit est certainement enviée par tous ses adversaires.

Apple a en outre cet avantage d’avoir constitué un imposant écosystème autour de son téléphone dont elle tire un bénéfice direct. La vente d’un iPhone n’est que la première étape vers l’afflux de nouvelles rentrées d’argent, entre les services payants, les boutiques, les accessoires et les labels accordés aux périphériques. D’où le problème posé par ces délais dans la disponibilité des nouveaux modèles, qui la desservent certainement bien plus qu’ils ne la servent.