Nimbuzz est un client multi-protocole qui vient de passer la barre des 30 millions d'utilisateurs enregistrés et des 150 millions de téléchargements. Il permettait l'utilisation des services de Skype (messagerie instantanée et appels) sur mobile par le biais de son application, qui est aussi compatible Windows Live Messenger, Google Talk, AIM, Facebook, Twitter… A partir du 31 octobre prochain, il ne sera pourtant plus possible d'utiliser Skype dans Nimbuzz, une décision jugée « injuste » par Evert Jaap Lugt, PDG de Nimbuzz.
Le fait que Skype coupe l'accès à son service aux applications de tierce-partie intervient peu avant son entrée en bourse, mais ce ne serait qu'une coincidence, si l'on en croit les portes-parole de la société. Le problème est cependant bel et bien financier : si Skype autorise l'utilisation de son service dans des applications tierces de bureau, il ne l'autorise sur mobile qu'avec un accord explicite (et certainement financier). Skype considère donc que Fring et Nimbuzz enfreignent la licence d'utilisation de son API et de son SDK, et se réserve pour le moment la mise en place de Skype sur les mobiles (« pour assurer la meilleure expérience utilisateur possible »), en partenariat avec les fabricants (Nokia) et les opérateurs (Verizon et KDDI). Il faut bien que Skype puisse dégager des revenus, et le mobile étant une manne…