Nokia reste le numéro un mondial de la téléphonie mobile, et de loin : ce sont les conclusions de la dernière série de chiffres publiée par l'IDC. Le fabricant finlandais, qui vient à peine de se relancer dans le domaine du smartphone avec Windows Phone 7, accuse le coup : il a vendu 10 millions de téléphones de moins au quatrième trimestre. Avec 113,5 millions d'unités vendues (plus de 1,2 million par jour), Nokia possède néanmoins 26,6 % de parts de marché et reste un solide leader.
Le déclin de Nokia n'est rien comparé à la descente aux enfers de LG, qui dévisse trimestre après trimestre. Les ventes du fabricant coréen ont été presque divisées par deux : 30,6 millions d'unités au troisième trimestre 2011, 17,7 millions d'unités au quatrième trimestre. Il est désormais talonné par ZTE : le fabricant chinois est désormais synonyme d'entrée de gamme Android, et se développe rapidement à l'international (il est présent en France depuis 2010, où il a installé son siège pour la région Europe et Amérique du Nord).
Les grands gagnants s'appellent Apple et Samsung : les deux sociétés concurrentes ont publié des résultats records et représentent l'avant-garde du marché des smartphones. La firme de Cupertino progresse de 128,4 % d'un trimestre sur l'autre : elle a vendu 37 millions d'iPhone au quatrième trimestre. Samsung a pour la première fois vendu plus de 90 millions de téléphones en un trimestre (97 millions d'unités) : sa gamme très étendue, du téléphone basique offert avec une carte prépayée au smartphone très haut de gamme, croit de 20,9 % d'un trimestre sur l'autre.
Sur l'année 2011, le podium est identique : Nokia possède 27 % de parts de marché avec 417,1 millions d'unités vendues, Samsung 21,3 % avec 329,4 millions de téléphones écoulés, et Apple a presque doublé sa part de marché en vendant 93,2 millions d'iPhone. La firme de Cupertino fait ainsi mieux en volume que nombre de fabricants avec une gamme très restreinte et résolument haut de gamme (panier moyen de 550 $). On comprend mieux qu'elle domine le marché de la tête et des épaules en matière de profits.