Tony Fadell pas nostalgique après la fin de l'iPod classic

Florian Innocente |

Triste mais pas nostalgique pour un sou, Tony Fadell, lorsqu'on lui parle de la disparition de l'iPod classic. Cette version du baladeur était celle qui ressemblait le plus au modèle original dont il est venu s'occuper chez Apple, après avoir été embauché par Jon Rubinstein. Il en a supervisé ensuite toutes les déclinaisons jusqu'en 2008. Fadell dirige aujourd'hui Nest, qu'il a co-fondé avec un ancien de l'équipe iPod, Matt Rogers (lire Les thermostat et détecteur Nest sont en vente en France).

L'iPod classic 160 Go, dernière évolution des modèles à disque dur, a terminé son parcours à l'issu du dernier keynote iPhone 6/Apple Watch. Une belle et longue carrière alors que les écrans, les interfaces tactiles et la mémoire flash ont depuis longtemps envahi quasiment tous les produits mobiles d'Apple (lire iPod classic : la fin d'une histoire).

Je suis triste de le voir partir a déclaré Fadell à Fast Company L'iPod a représenté une énorme partie de ma vie durant la dernière décennie. L'équipe qui a travaillé dessus a littéralement tout donné. Dix-huit mois après son lancement, l'iPod est devenu synonyme de baladeur musical portable et ce fut ainsi pour toute la décennie qui a suivi. Il n'y a pas souvent de produits comme celui-là. L'iPod a été l'une de ces très rares exceptions.

Fadell explique qu'autour de 2003/2004, les gens chez Apple s'interrogeaient sur la nature du prochain produit qui allait envoyer l'iPod aux oubliettes « Dès cette époque, même chez Apple, on savait que ce serait le streaming. Nous l'appelions le jukebox dans le ciel. Et c'est ce que l'on a aujourd'hui : la musique dans le nuage ».

Pas de nostalgie pour autant chez lui, malgré son attachement à ce produit. « Ainsi vont les choses. J'adorais aussi mon Apple II et il a disparu. Il ne faut pas être trop nostalgique. Vous avez des gens qui espèrent encore le retour du Commodore 64 ou de l'Amiga. C'est mignon mais les temps changent. Il vaut mieux être emballé par le futur ».

La nouvelle frontière pour Fadell réside plutôt dans la capacité à découvrir de nouvelles musiques. Qu'une intelligence artificielle réussisse à nous suggérer le meilleur morceau qui convienne à la situation.

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