Spotify et les 10 000 titres maximum

Florian Innocente |

Les services de streaming musical ont le goût de l'illimité avec leurs vastes catalogues mais des limites, il y en a bien, comme s'en est rendu compte Adam Engst, avec Spotify.

Le cofondateur de Tidbits a buté contre le plafond des 10 000 morceaux que l'on peut ajouter à sa collection et ses listes (un album compte pour tous les morceaux qu'il contient + 1). C'est à dire, tous ces singles que vous mettez de côté au fur et à mesure, de manière à les ranger et les retrouver plus facilement. Il est tellement aisé de se perdre dans ces bacs qui n'ont plus de fond ou presque.

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10 000 titres, c'est pas mal mais, quelque part, ça ne semble pas si faramineux pour ces plateformes qui encouragent à une forme de gloutonnerie musicale à force de suggestions et de playslists automatiques hebdomadaires.

Surtout, pourquoi limiter d'un côté lorsque, de l'autre, on se vante d'avoir des dizaines de millions de titres en stock. En face, chez Apple Music, la limite est de 100 000. Elle est de 50 000 chez Google, tandis qu'Amazon n'a pas l'air d'en avoir. Chez Deezer le service évoque 2 000 pour chaque catégorie de classements (albums, artistes playlists…). Tidal paraît caler au bout de 10 000 aussi dans les différentes sections de rangement (favoris, playlists).

L'interrogation sur cette limite chez Spotify n'est pas neuve, elle fait l'objet d'un fil de discussion depuis trois ans dans ses forums ! Il y a un an, Spotify avait fini par donner une explication mais elle laissait le ventre un peu vide :

« Pour l'heure, nous n'envisageons pas de relever la limite dans votre Bibliothèque. La raison en est que moins de 1 % des utilisateurs l'atteignent. La limite actuelle assure une formidable expérience pour 99 % des gens au lieu d'une expérience simplement "correcte" pour 100 % d'entre eux ».

En quoi l'utilisation de Spotify pâtirait d'un doublement, d'un triplement au plus encore de ce seuil ? Mystère et boule de gomme. Les autres, apparemment, y parviennent sans souffrir.

Alors que les services de streaming s'imposent de plus en plus parmi les habitudes d'écoute musicale, peut-être que ce critère sera amené à prendre une importance plus grande. À moins que la statistique de Spotify soit le reflet d'une réalité, à savoir que l'on picore beaucoup de morceaux sur ces services mais que l'on en range et classe finalement assez peu. À l'inverse de ce que l'on faisait avec ses CD et sa musique téléchargée.

  • Seule méthode trouvée dans Spotify pour calculer le nombre de morceaux mis de côté, les sélectionner tous dans Titres et faire glisser cette sélection vers le bureau, le nombre apparaît avec l'extrait de texte en train d'être créé (6 670 dans notre cas).
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