Steve Jobs sera interrogé dans le cadre de la class-action sur la DRM FairPlay

Anthony Nelzin-Santos |

Fin 2001, plus de deux ans avant Apple, RealNetworks lançait Rhapsody, sa boutique de musique en ligne. À l'été 2004, alors que Rhapsody peinait à décoller face à un iTunes Store qui commençait son ascension, Real présentait Harmony, un système permettant de lire les chansons achetées sur Rhapsody sur un iPod (lire : Harmony, pomme de la discorde). Ce système qui cassait le couple iTunes+iPod en contournant les DRMs n'a jamais été du goût d'Apple, qui l'a rapidement bloqué par des mises à jour successives de l'iPod.

Real a toujours craint des poursuites de la part d'Apple, mais c'est pourtant la firme de Cupertino qui s'est retrouvée devant les juges. En 2005 en effet, une class-action a été constituée autour de Thomas Slattery pour entrave à la concurrence, l'iPod étant le seul appareil compatible avec la DRM FairPlay qui était apposée sur tous les morceaux vendus dans l'iTunes Music Store. Au fil des années, Apple a réussi à écarter la plupart des accusations de cette affaire, une seule persistant : la possibilité qu'Apple ait tenté de maintenir un monopole sur le marché du téléchargement de musique et des baladeurs numériques par des mises à jour de sa DRM FairPlay.

Bien que Real comme Apple aient depuis longtemps abandonné les DRMs, c'est au titre de cette accusation que le juge Howard R. Lloyd du tribunal de San Jose a autorisé l'audition de Steve Jobs par les avocats des plaignants. Le cadre sera strict : deux heures seulement, et uniquement sur le sujet de la mise à jour de l'iPod d'octobre 2004 pour bloquer Harmony. Selon le juge, « Steve Jobs a une connaissance directe et originale des problèmes au centre de cette affaire », un argument que rejettent les avocats d'Apple, qui considèrent que l'intervention de Jobs n'apportera aucun élément nouveau au dossier.

Via AppleInsider

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