Pas de Flash pour l'iState ?

Arnaud de la Grandière |

Avec les rumeurs viennent les déductions, prémonitions et autres supputations, plus ou moins réalistes ou fantaisistes. John Gruber se prête au jeu en publiant ce qu'il pense que la tablette d'Apple sera ou ne sera pas. Le monsieur connait assez bien son affaire pour avoir vu juste par le passé, on lui prête donc forcément une oreille plus attentive qu'à certains analystes qui prétendent pouvoir déterminer le coût de fabrication de la tablette.

Sur le nom, Gruber avoue humblement n'avoir aucune idée. Il ne croyait pas qu'Apple utiliserait le nom "iPhone" car c'est ce que tout le monde prédisait. S'il devait faire un pari, il miserait sur "iBook", un nom qu'Apple a déjà utiliser pour sa gamme grand public d'ordinateurs portables avant les MacBook.

Concernant l'App Store, il est catégorique : la tablette y aura accès. Reste à voir si elle nécessitera des applications dédiées (ce qu'il pense), ou s'il suffira de modifier les applications de l'iPhone pour qu'elles s'affichent sur une plus grande résolution. L'expérience d'Apple avec l'App Store de l'iPhone s'avère largement positive pour elle, selon Gruber, malgré les différents problèmes rencontrés.

On a beaucoup parlé d'une offre pour les livres et les magazines pour la tablette, Gruber pousse la logique plus loin en imaginant qu'Apple se passe d'intermédiaires, contrairement à ce qu'elle fait pour la musique et la vidéo, et comme elle le fait pour les applications, en permettant à tout un chacun de publier ses écrits sur son magasin en ligne. D'ailleurs Amazon le propose déjà, laissant 35 % aux auteurs. Apple pourrait attirer plus de fournisseurs en reproduisant le schéma de l'App Store et en laissant 70% des recettes aux auteurs, ce qui pourrait d'ailleurs encourager Amazon a réviser le partage dans cette direction.

Pour fini, Gruber est persuadé que Flash sera toujours indésirable sur la tablette, pour différentes raisons : "plantogène", lent, et inaccessible à Apple, le logiciel d'Adobe retirerait une partie de son contrôle sur sa propre machine. Avec une solution dont elle dispose intégralement, Apple a toute latitude de faire les corrections qui s'imposent le cas échéant, ce qui lui est impossible avec un logiciel de tierce partie. De plus, s'il s'avère que l'absence de Flash est une erreur, il sera toujours temps de l'y mettre plus tard, alors que si l'inclusion de Flash dans la tablette s'avère être une erreur, il sera trop tard pour faire machine arrière.

Reste à voir de quoi il en retournera dans les faits lorsqu'on finira par voir cette satanée tablette qui n'en finit plus de se faire désirer. Encore quelques semaines de patience, si elle finit jamais par arriver.

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