Après quelques semaines de flottement, Netflix lance officiellement la chasse au partage de compte, une pratique bien enracinée chez des millions d'abonnés du service… mais qui représente un manque à gagner pour la plateforme : 100 millions de foyers partagent leurs identifiants (dont 5 millions en France), selon l'entreprise, « ce qui a un impact sur notre capacité à investir dans des films et des séries TV ».

Le renforcement des règles débute en Espagne, au Portugal, au Canada et en Nouvelle-Zélande. D'autres pays suivront très certainement. Pour chaque utilisateur qui se sert des identifiants d'un abonné, ce dernier devra payer 3,99 € au Portugal ou 5,99 € en Espagne. Des tarifs qui varient quasiment du simple au double dans des pays au niveau de vie à peu près équivalent. Au Canada, cela revient à 7,99 $, environ 5,50 €.

Cela ne concerne que les abonnés des formules Standard et Premium : pour le premier, on peut ajouter un « sous-compte », pour le second c'est jusqu'à deux comptes supplémentaires. Les abonnements Essentiel et Essentiel avec publicité n'y ont pas droit. Au vu des prix demandés, l'abonné aura donc tout intérêt à pousser la personne qui profite de ses identifiants à souscrire à une des formules proposés. L'abonnement avec pub coûte 5,49 € en Espagne, ou encore 5,99 $ au Canada.

Un abonnement Netflix ne peut pas être partagé « avec des personnes qui ne font pas partie de votre foyer, sauf si votre plan d'abonnement le permet », rappellent les conditions d'utilisation du service. Il est loin le temps où Netflix tweetait que « l'amour, c'est partager un mot de passe ».

En voyage, un abonné peut continuer à profiter de Netflix sur ses appareils personnels ou se connecter sur un nouvel appareil, une télé dans un hôtel par exemple. Techniquement parlant, la plateforme va exploiter l'adresse IP, l'identifiant des terminaux sur lesquels une connexion est réalisée, ainsi que l'activité du compte pour déterminer si un utilisateur accède au service en dehors des clous.