Les cabines téléphoniques sur le point de raccrocher

Sylvain |

Il va bientôt falloir faire le deuil des emblématiques cabines téléphoniques. Après la fin des cartes à puce opérée en avril 2014, Orange est en train de réduire de manière drastique le nombre de cabines encore disponibles dans les villes de France.

C’est l’opérateur historique qui se charge de fournir ce service universel imposé par la loi du 14 février 2012, et qui l’oblige à maintenir au moins une cabine par commune, voire une seconde dans le cas des grandes villes. Mais cela pourrait changer, comme l’explique Marie-Claude Foucré, déléguée régionale d’Orange. Elle a indiqué à Lyon Plus que la rentabilité de ces cabines « [est] négative depuis 2010 ». La suppression accélérée opérée depuis déjà deux ans par Orange permet aussi à l’opérateur d’éviter une remise en état trop souvent nécessaire. Le problème, c’est que la plupart du temps, leur utilisation ne dépasse pas les 5 minutes par jour.

Crédit photo : Rüdiger Wölk

« Depuis le déploiement de la 2G de 1992 à 2004, les gens ont petit à petit délaissé les cabines au profit des téléphones mobiles », observe la responsable, qui évoque aussi une demande de la part des collectivités pour « dégager les trottoirs », « depuis longtemps ». Une fois que l’opérateur historique se sera débarrassé du contrat qui le lie à l’état (et dénoncé par l’ARCEP), il pourra ensuite supprimer les cabines restantes qui ont un coût dans son budget annuel.

À Lyon, seulement 18 cabines seront encore disponibles (deux par arrondissement) à la fin de l’année, contre plus de 400 début 2013. Mais signe que l’on aura toujours besoin d’une bonne vieille cabine, Apple en a encore sur son campus situé à Cupertino.

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