Iliad : après l'Italie, la Belgique ?

Mickaël Bazoge |

Iliad tourne son regard au-delà du Quiévrain. Les licences mobiles des trois opérateurs belges (Proximus, Orange et Telenet) vont être mises aux enchères l'année prochaine, ce qui représente une opportunité pour le ministre fédéral des Télécommunications, Alexander de Croo : « C’est le moment ou jamais pour un quatrième acteur d’émerger sur le marché belge ». Et qui pourrait être le nouveau larron ? Rien moins qu'Iliad, croit deviner L'Écho.

@Kmeron for LeWeb11. CC BY 2.0

Un opérateur étranger est en effet venu frapper à la porte de l'IBPT, l'équivalent belge de l'Arcep. Cela fait deux ans que ce prétendant rode autour du marché belge, reste à savoir qui : a priori, il s'agit d'un acteur européen, et une des pistes crédibles n'est autre qu'Iliad.

Xavier Niel a déjà eu l'occasion de s'intéresser à la Belgique, au moment de l'acquisition de Base par Telenet en 2016. Iliad a finalement lâché l'affaire, n'étant pas le favori de KPN, la maison-mère de Base à l'époque. Mais les choses ont de nouveau bougé, d'abord au niveau du législateur avec ces nouvelles enchères mobiles, et avec la volonté d'Iliad de se frotter à l'international.

L'opérateur s'est tout récemment lancé en Italie avec une offre canon (lire : Iliad casse les prix en Italie : 30 Go de 4G pour 6 € par mois). Xavier Niel et Iliad sont également propriétaires de l'opérateur historique irlandais Eir. Alors pourquoi pas ajouter la Belgique au tableau de chasse…

Évidemment, du côté des acteurs déjà installés, on freine des quatre fers : chez Proximus, on estime qu'un quatrième opérateur est de nature à créer un « effet de distorsion » qui entrainerait un « ralentissement des investissements en infrastructures et en innovation ». Telenet ajoute que c'est le consommateur qui serait in fine la « victime » de la dégradation de la « haute qualité des réseaux en Belgique ». Orange estime de son côté qu'un nouvel entrant n'est pas nécessaire car il y aurait suffisamment de concurrence en Belgique.

Des arguments qui font écho à ceux de l'oligopole qui se partageait le marché français avant 2012 et l'arrivée de Free dans le paysage.

Accédez aux commentaires de l'article