Test d'Android 4.0 Ice Cream Sandwich et du Samsung Galaxy Nexus

Anthony Nelzin-Santos |

Par bien des aspects, le Galaxy Nexus est l'iPhone 4S d'Android. Il est fabriqué par Samsung, devenu premier fabricant d'Androphones grâce au Nexus S, au Galaxy S et au Galaxy S II. Et il est équipé d'Android 4.0 Ice Cream Sandwich, la toute dernière version du système mobile de Google, et la première à proposer une interface graphique cohérente. Véritable remise à plat d'Android, le Galaxy Nexus est un appareil ambitieux. Mais est-ce suffisant pour convaincre un utilisateur d'iPhone 4S ? La réponse dans notre test !

NB : pour ce test, nous avons adopté la même méthodologie que pour celui du Nexus One. Ce test, qui intervient après plusieurs semaines d'utilisation intensive, ne se veut pas exhaustif, mais veut transmettre le ressenti d'un utilisateur d'iPhone sur quelques points parmi les plus importants dans l'utilisation quotidienne.

Holo : et Android devint beau
Ice Cream Sandwich est la première version d'Android sur laquelle Matias Duarte a pu exercer toute son influence : le résultat s'appelle Holo, la nouvelle interface utilisateur du système de Google. Disponible en deux versions, l'une à dominante noire pour les écrans OLED, l'autre à dominante blanche pour les écrans LCD, Holo est très éloignée du skeumorphisme d'iOS.

Plutôt que de chercher à imiter des objets du réel, Holo est beaucoup plus « numérique », plus abstraite. Elle fait un grand usage des lignes droites comme cadres et séparateurs, de touches de bleu comme notifications (arrivée à la fin d'une liste, position dans un élément défilant, etc.) et il est vrai, plutôt agréable à l'œil et subtile. Holo systématise l'utilisation d'onglets pour séparer différentes parties de l'application (comme sur iOS), et ajoute un grand nombre d'animations souvent fluides et rarement trop longues. Tout n'est cependant pas parfait : elle se révèle parfois un tantinet geek et complexe.

On sent que Matias Duarte (ex Palm) a vu et revu Tron, et Holo en fait parfois un peu trop. Le principal problème réside dans l'utilisation de boutons virtuels en lieu et place des boutons physiques (un problème déjà soulevé par l'Amazon Kindle Fire). Le bouton d'accueil de l'iPhone n'est certes pas parfait (surtout lorsqu'il arrête de fonctionner correctement), mais il est toujours présent, et peut être actionné les yeux fermés. Le bouton d'accueil d'Android ne fait qu'une chose, revenir à l'écran d'accueil, mais ne le fait pas toujours bien : il est souvent masqué par une application passant en plein écran, et il faut donc taper deux fois sur l'écran pour revenir à l'accueil.

Le bouton Précédent pose toujours autant de questions fonctionnelles : c'est à la fois un bouton « aller à gauche » dans la chronologie des états, et un bouton « aller vers le haut » dans la hiérarchie des états (lire : Le bouton d'accueil de l'iPhone est-il trop compliqué ?).

Il permet parfois de revenir en arrière dans une application, parfois à retourner à l'écran d'accueil, parfois enfin de passer d'une application à une autre. Ce n'est pas un drame, mais c'est souvent déboussolant.

La disparition ensuite du bouton système Menu oblige à la présence d'un bouton dans chacune des applications : celui-ci prend le plus souvent la forme de trois points verticaux, trop difficiles à voir et dont la position change entre les applications, y compris entre celles de Google. Il a de plus lui aussi la fâcheuse tendance à disparaître de l'écran (par exemple dans le navigateur : il est sur la barre d'adresses, qui disparaît dès le défilement).

Impossible, lorsqu'on tient le téléphone d'une main, d'atteindre avec un déplacement du pouce les éléments haut ou bas de l'interface

Tout n'est pas noir cependant en la matière sur Android : la présence d'un bouton Multitâche est sans aucun doute une des meilleures idées d'Ice Cream Sandwich (bien, bien meilleure que le double-clic sur le bouton d'accueil d'iOS). Un appui convoque une liste illustrée des applications récemment utilisées, une interface très agréable et efficace pour passer d'une application à l'autre, mais aussi pour fermer une application (balayage pour « jeter » une carte hors de la liste, quelque chose qui n'est pas sans rappeler webOS… dessiné par Matias Duarte).

Multitâche aux stéroïdes
De manière générale, la gestion des tâches concurrentes est un point fort d'Android, qui se renforce d'ailleurs d'années en année : alors que les applications iOS sont des silos avec une entrée, une sortie, et un sens de circulation bien précis, les applications Android peuvent communiquer, notifier et agir plus librement.

On retrouverait presque, à l'échelle du mobile, la différence philosophique fondamentale entre les applications du Macintosh et les programmes de Windows. L'écran d'accueil en forme de grille d'icônes d'iOS s'oppose ainsi au prototype de bureau qu'est l'écran d'accueil d'Android. Le centre de notifications apparaît presque comme déplacé sur iOS : c'est une couche au-dessus de la grille d'icône (qui porte pourtant la texture de la couche en dessous de cette grille) qui n'y est pas vraiment connectée. De ce point de vue, Android possède un avantage — comme webOS ou même Windows Phone 7 — : le multitâche est une partie intégrante de son fonctionnement, pas une succession d'ajouts plus ou moins bien intégrés après coup.

Ainsi, les widgets offrent du contenu et des fonctions dès l'écran d'accueil, en dehors des applications auxquelles ils renvoient : on peut changer le morceau de musique en cours, consulter ses derniers tweets, activer le Wi-Fi, appeler un contact sur son téléphone portable, lancer une recherche Google, directement depuis l'écran d'accueil grâce à divers widgets. La gestion de ces petites fenêtres a été grandement améliorée dans Android 4.0 : elles disposent de leur propre onglet dans le lanceur d'applications, et se positionnent désormais sur une grille clairement dessinée.

Le « centre de notifications » d'Android a lui aussi été remanié. Il apparaît toujours par un geste du haut vers le bas depuis la barre de tâches (qui souffre toujours d'un certain embonpoint puisqu'elle porte les notifications), mais il est désormais plus clair, plus facile à gérer, et accessoirement plus agréable (transitions, etc.). Point positif : il offre un accès direct aux réglages du téléphone.

L'éclatement des applications en quasi-services est une constante d'Android : chaque application peut déclarer une suite de services qu'elle peut offrir aux autres, et ainsi s'y intégrer. Par exemple, depuis l'appareil photo, on peut directement envoyer une image par Bluetooth, Picasa, SMS/MMS par défaut, mais aussi Facebook, Google+, Gmail, Twitter, Path, Skype et on en passe dès lors que les applications correspondantes sont installées. L'intégration de ces services est beaucoup plus subtile dans Android 4.0, ce qui évite l'effet accordéon des longues listes des versions précédentes — et permet d'éviter les constants allers-retours entre les applications qu'impose iOS.

Android Market : quantité ou qualité ?
iOS garde cependant un avantage : sa sélection d'applications. De manière générale, on retrouve les grands incontournables sur Android — prétendre le contraire serait mentir. Certaines des applications de base livrées avec Ice Cream Sandwich peuvent même rendre jaloux l'utilisateur d'iOS : Google Maps avec la navigation intégrée, le client YouTube ou Gmail sont sur Android à des années-lumières de leurs homologues sur iPhone.

Dans l'Android Market, on retrouvera les classiques (Facebook, Twitter, Skype, les applications des grands sites d'information, etc.), et quelques applications qui ne sont plus réservées à l'iPhone (par exemple Path, l'élégant réseau social). Force est néanmoins de constater que ces applications, qui invitent à la comparaison, révèlent les faiblesses d'Android.

Path par exemple, montre les difficultés qu'une seule application peut avoir à répondre aux différentes configurations : sur le grand écran du Galaxy Nexus, son interface est bien trop petite pour être aisément utilisable. La plupart des applications tierces ont des performances plus que passables (défilement et animations saccadées), ce qui est d'autant plus étonnant que la majorité des applications intégrées ont réglé ce problème. Ainsi, le navigateur web se révèle proprement impressionnant et se permet d'en faire revoir à Safari Mobile.

L'Android Market est toujours marqué par un nombre incroyable d'applications qui se contentent d'en singer d'autres, notamment les grands succès d'iOS, d'autres dont le contenu est un prétexte pour afficher de la publicité, d'applications pillant allègrement le droit d'auteur, et enfin d'attrape-couillons plus ou moins flagrants. Il faut néanmoins admettre que la situation s'améliore progressivement : ce n'est pas le cas dans toutes les sections du Market, mais la sélection de jeux par exemple est aujourd'hui très similaire à celle d'iOS.

Clavier, accessibilité et autres remarques
L'interface et l'Android Market ne sont pas les seuls points sur lesquels Google a fait des efforts. Le clavier est notablement meilleur que dans les dernières versions — et son mécanisme de suggestion et d'auto-correction, qui réside dans une barre au-dessus des touches, est incomparablement supérieur aux minuscules bulles imposées par iOS.

Le texte entré avec ce clavier s'affiche avec la fameuse police Roboto qui a tant fait parler d'elle pour sa troublante proximité avec Helvetica et Myriad, avec quelques touches d'Univers pour la forme. Reste que cette police sans-sérif n'est pas désagréable du tout à regarder, notamment sur l'écran plutôt fin du Galaxy Nexus.

Au-delà du clavier, Google a aussi soigné l'accessibilité d'Android : dès le premier démarrage du téléphone, on peut activer les fonctions d'accessibilité en traçant un carré avec le doigt. Celles-ci sont très éloignées d'iOS : le zoom proposé se contente d'agrandir la police et non de grossir l'interface, et TalkBack n'est pas aussi facile à utiliser que VoiceOver. Ces fonctions ont cependant le mérite d'exister et de proposer une alternative à iOS pour les déficients visuels — reste à observer avec attention la manière dont Google fera évoluer les choses, ses services web étant pour certains peu (et de moins en moins) accessibles.

En attendant, la reconnaissance vocale est toujours incluse : les Voice Actions et la dictée vocale sont rapides et précis. Il est difficile de les comparer avec Siri : les fonctions de base sont les mêmes et se valent, mais le système de Google va un peu plus loin dans la manipulation des services de la firme de Mountain View, là où Siri est plus conversationnel et naturel.

On pourrait enfin citer pêle-mêle quelques nouveautés d'Android 4.0 Ice Cream Sandwich qui ne sont pas d'une importance cruciale, mais qui valent peut-être la peine d'être remarquées. La reconnaissance faciale pour débloquer le téléphone est une fonction plus qu'accessoire, qui fonctionne assez mal la plupart du temps et peut être contournée avec une simple photo — heureusement, Android précise qu'il s'agit du degré zéro de protection. Les fonctions accessoires de l'appareil photo (panorama et filtres) sont sympathiques, mais leur utilité reste limitée — une application tierce aurait sans doute fait l'affaire. La NFC est un pari sur le futur, mais elle est en l'espèce inutile.

On peut toutefois noter, comme vous l'aurez sans doute remarqué, qu'il est désormais possible de facilement prendre des captures d'écran sur Android. Facilement, cela veut dire qu'il ne faut plus installer le SDK sur son ordinateur et y brancher le téléphone. Cela ne veut malheureusement pas dire que cela se fait sans mal : le format du Galaxy Nexus oblige à des contorsions comiques pour appuyer en même temps sur le bouton d'allumage et de baisse du volume pendant la grosse seconde nécessaire au déclenchement.

4,65" : trop gros, ça ne passe pas…
Le Galaxy Nexus se situe en effet à l'extrême de la tendance jumbophone avec son écran d'une diagonale de 4,65". C'est grand, très grand… trop grand, pour la main comme pour les poches (NdR : du haut de mon 1,96 m, j'ai pourtant de grandes mains et d'immenses poches). L'iPhone 4S paraît, à côté, ridiculement minuscule.


Comme le Dell Streak avant lui, le Galaxy Nexus pose la question de la taille maximale d'un smartphone et presque logiquement de la taille minimale d'une tablette. Si l'on considère qu'un smartphone est un objet par essence ultra-mobile, mais aussi ultra-utilisé, alors le bon compromis se situe quelque part entre 3,5" et 4,2". En dessous, l'écran est souvent trop petit pour permettre une lecture aisée des contenus sans trop défiler (un des défauts du BlackBerry) ; au-dessus, l'écran affiche certes des pages web entières, mais il est souvent trop grand pour une manipulation à une main.

Le problème est renforcé sur le Galaxy Nexus par les boutons virtuels, qui décalent toute l'interface d'une centaine de pixels vers le haut. Le Galaxy Nexus n'est pourtant pas énorme : il est incroyablement fin (8,94 mm contre 9,3 mm pour l'iPhone 4S) et léger (135 g contre 140 g pour l'iPhone 4S) pour sa surface. La finesse permet d'aller chercher un peu plus loin les éléments à l'écran, mais ne résout pas tous les problèmes. Au final, le Galaxy Nexus est plus impressionnant qu'il n'est utile : afficher des pixels, c'est bien ; pouvoir les utiliser confortablement, c'est mieux.

Ces pixels, d'ailleurs, ne sont pas tous du plus bel effet : le téléphone de Samsung et Google utilise un écran Super AMOLED. En théorie, il offre une résolution de 316 ppp grâce à sa définition de 720x1280 px : il offre donc en théorie un confort de lecture très proche de l'iPhone 4S, doté d'une résolution de 330 ppp (définition de 640x960 px sur 3,5" de diagonale). Mais la pratique offre une histoire différente : les sous-pixels sont arrangés de telle manière sur les écrans Super AMOLED que le grand écran du Galaxy Nexus possède autant de sous-pixels que le « petit » écran de l'iPhone 4S, 1 843 200 pour être exact.


À gauche, l'arrangement Pentile de l'écran du Galaxy Nexus. À droite, l'arrangement RGB classique des écrans Super AMOLED Plus, dont le Galaxy S II par exemple est équipé.

Pour être aussi « fin » que celui de l'iPhone 4S, l'écran du Galaxy Nexus devrait avoir une définition théorique de 420 ppp — en l'état et à cause de l'arrangement Pentile, sa définition réelle se situe autour de 200 ppp. Malgré tous les efforts réalisés par Google sur Roboto et les éléments de l'interface, les textes sont parfois légèrement flous, notamment sur les éléments les plus petits : l'intégralité des avantages d'un plus grand écran est donc annulée puisqu'il faut souvent zoomer.

De petites surprises en grandes déceptions
Ce n'est pas le seul problème dont est affublé le Galaxy Nexus. On peut commencer par les bons points, comme sa finition générale : Samsung a certes conçu un téléphone en plastique au design plus que banal, mais ce plastique est bien ajusté et de bonne qualité. La façade arrière, qui se détache pour laisser apparaître la batterie, est légèrement texturée, ce qui favorise la prise en main comme la forme générale de l'appareil (écran incurvé, « hanches »). La batterie justement, est suffisante pour passer la journée sans se précipiter vers la moindre prise disponible.

Les contrôles et ports du Galaxy Nexus laissent une impression mi-figue mi-raisin. Certains adoreront le placement du port micro-USB et de la prise casque sur la partie inférieure du téléphone, d'autres le détesteront. Tous, par contre, devraient commenter la qualité exécrable des boutons de volume et de mise en veille, ainsi que leur placement désastreux. Il est très à la mode de mettre le bouton de mise en veille sur le côté droit du téléphone, sous l'index gauche de l'utilisateur, avec l'idée que ce placement est naturel et pratique. Naturel, il l'est : le bouton tombe sous le doigt ; pratique, il ne l'est pas : on a tendance à mettre en veille le téléphone sans le vouloir.

Le téléphone étant immense, prendre une capture d'écran demande l'utilisation de deux mains (comme sur l'iPhone), mais en plus en tenant le téléphone sur le côté si on ne veut pas le faire tomber (pas comme sur l'iPhone). Si l'on veut rapidement vérifier l'heure alors que le téléphone est posé sur la table, il faut prendre le téléphone dans la main et appuyer sur le bouton de mise en veille sur sa tranche, puisqu'aucun bouton d'accueil n'est prévu en façade. Une manipulation d'autant plus irritante qu'on trouve justement en façade une extrêmement pratique diode de notifications qui clignote dès qu'un message, courriel ou tout autre élément nécessite l'attention de l'utilisateur.

Dans Android 4.0, Google a revu deux applications importantes, mais qui n'avaient jamais été au point dans les précédentes versions, le lecteur musical et l'appareil photo. C'est un succès : le lecteur musical est très agréable à utiliser, parfois plus que celui d'iOS qui commence à accuser son âge — mais le haut-parleur du Galaxy Nexus est tout simplement anémique (ce qui est aussi gênant lors de l'utilisation des fonctions d'appels vidéo similaires à FaceTime). De même, le nouvel appareil photo est une réussite, son mode panorama étant certainement le meilleur existant aujourd'hui sur un OS mobile — mais le capteur photo et surtout l'optique utilisée sont d'une qualité exécrable, les photos 5 MP prises manquent de piqué et sont affectées par un voile blanc qui rappelle les premiers iPhone.

Pour conclure
Android 4.0 Ice Cream Sandwich est sans aucun doute la mise à jour la plus importante de l'OS de Google : c'est presque une remise à zéro d'Android, un nouveau départ. L'utilisateur habitué à iOS remarquera le soin apporté à l'interface, la plus grande cohérence insufflée à tous les étages du système, qui ne font que renforcer les points forts d'Android, et notamment son excellente gestion du multitâche et des notifications. Tout n'est pas encore au point et certains défauts ancestraux d'Android sont toujours là, mais iOS non plus n'est pas parfait.

Soyons très clairs : Android 4.0, plus que toute autre version d'Android, est aujourd'hui extrêmement séduisante et véritablement fonctionnelle, avec un niveau de finition dans la moyenne haute du secteur. C'est une véritable alternative à iOS, plus encore qu'Android 2.3 Gingerbread — la conduite d'Apple ces prochains mois sera très intéressante à observer : iOS va-t-il continuer sur son chemin actuel avec le risque de se faire dépasser, ou va-t-il évoluer en profondeur selon le calendrier (cinq ans) qui avait été édicté par Steve Jobs ?

Le véritable problème de Google n'est donc plus Android, qui est assurément sur de bons rails. Ce sont les téléphones qui l'accueillent : malgré quelques bonnes idées, le Galaxy Nexus n'est qu'un téléphone parmi tant d'autres — un téléphone fade, sans charme et avec des défaillances fonctionnelles lourdes et graves. Android s'est trouvé une raison d'être, il doit maintenant trouver comment provoquer un véritable coup de cœur. Le Galaxy Nexus n'y parvient pas.

Note

Les plus :

  • Interface Holo cohérente
  • Bonnes performances
  • Ecosystème qui commence à atteindre une certaine maturité

Les moins :

  • Trop grand écran du Galaxy Nexus
  • Placement des boutons
  • Boutons virtuels d'Android 4.0
8
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Prix :
SFR : à partir de 1 € avec forfait Bouygues : à partir de 79,90 € avec forfait B&You : 511,17 € Virgin : à partir de 99 € avec forfait Nu : 569 €

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