Test du GPS Tracker d'Invoxia

Florian Innocente |

Depuis un an qu'il est sorti, le Tracker GPS d'Invoxia a élargi sa compatibilité à des réseaux situés à l'étranger. Destiné d'abord au grand public, cet accessoire a pour vocation de vous signaler sa position géographique au travers d'une app mobile.

Les usages possibles sont aussi variés que les besoins : on pourra le glisser dans un cartable, dans une voiture, dans une valise… dans tout ce qui est amené à se mouvoir et dont on veut suivre les déplacements.

Le GPS Tracker d'Invoxia, mi-plastique, mi-métal

Ce tracker utilise le réseau longue portée LoRa et, pour l'Europe, ce sera son concurrent Sigfox. Cette évolution a été annoncée en juillet mais cela pourrait faire l'objet d'un abonnement séparé. Dans l'état actuel, le traqueur est utilisable en France Métropolitaine, Corse et Monaco. L'avantage de ces réseaux « étendus à longue portée » est qu'ils ne requièrent pas une grande puissance, et encore moins d'abonnement à un forfait téléphonique. Selon vos réglages de délai entre chaque signalement de position, on peut espérer une autonomie d'un mois à huit mois, voire peut-être plus.

Financièrement, le traqueur est vendu 99 € et l'abonnement au service d'Invoxia ne commence à devenir payant qu'à la fin de la troisième année. Il revient alors à 10 € par an.

Comme tout réseau, la densité du maillage a un rôle important. Vous pouvez utiliser ce formulaire pour vérifier la présence d'antennes dans les lieux qui vous intéressent. Ces émetteurs/récepteurs sont accolés à des antennes comme celles des opérateurs mais, dans l'absolu, elles ont simplement besoin d'un point d'accès Internet. Plusieurs grandes firmes et opérateurs participent à agrandir ces réseaux conçus pour l'internet des objets.

Ce traqueur prend la forme d'une barrette assez fine et grande comme la main. On ne pourra pas la mettre forcément partout — pas dans un portefeuille par exemple — mais elle reste très facile à ranger dans une poche ou un sac.

Une fois chargé et jumelé avec l'app mobile, le traqueur va se signaler par intervalles réguliers dès l'instant où il se détecte comme étant en mouvement. Il ne vous dérangera pas s'il passe sa vie dans un tiroir. On reçoit des notifications de positions sur son iPhone/Apple Watch et un historique de ces positions clefs est maintenu dans l'app. On consultera ce journal des déplacements sur une carte, au travers d'un calendrier ou par une liste de positions GPS.

Notification du traqueur qui a détecté qu'il était en mouvement

Pour des alertes plus contextuelles on définira des zones d'alerte — comme on le fait dans l'app Localiser mes amis — avec une notification dès que l'objet ou la personne suivis entrent et/ou sortent de ces périmètres. On est libre d'en définir de nombreux, tout comme l'app est capable de gérer plusieurs traqueurs à la fois.

Définition de zones d'alertes (on peut en créer de multiples)

On le règle et on l'oublie

Sitôt que tout est réglé il n'y a plus grand-chose à faire que d'attendre les alertes. J'ai glissé ce traqueur dans un cartable pendant quelques jours, puis dans mon sac à dos et je l'ai emmené aussi en voiture. Dans les deux premiers cas il était utilisé en milieu urbain, dans le second il a fait un trajet en campagne.

Le GPS Tracker était réglé pour envoyer des positions toutes les 10 minutes dès lors qu'il était en mouvement. Dans l'exemple ci-après, il a suivi le trajet maison/MacG avec un autre trajet à mi-journée. Le tracé est ponctué des points de signalement dont on peut revoir l'heure d'envoi en les touchant.

Autre exemple, cette fois en voiture entre le Rhône et l'Ardèche. Il y a moins d'antennes sur le trajet donc moins de points de signalement. Entre la sortie de Lyon et l'approche d'Aubenas (170 km sur autoroute) il a émis tout de même à 7 reprises.

Dans le cas où vous égarez le traqueur mais que vous êtes trop proche de lui pour que sa géolocalisation soit utile, il y a moyen de le repérer au moyen de l'app. Dès qu'on entre dans un rayon d'une vingtaine de mètres, elle peut jouer à « chaud-froid » pour vous aider à le trouver, sinon vous pouvez le faire sonner.

À gauche, une alerte reçue lorsque quelqu'un a utilisé le bouton de signalement sur le traqueur. À droite, l'interface pour repérer le traqueur lorsqu'on l'a égaré pas trop loin de soi

À l'inverse, une personne en possession du traqueur peut indiquer sa position en pressant le bouton au dos de l'accessoire. Vous recevrez alors une alerte mentionnant la spécificité de cette action. Ce bouton est accompagné d'une diode dont les clignotements renseignent sur l'état de la batterie (si on a pas l'app avec soi pour le consulter).

Bouton et diode au dos
Ci-dessus deux détails d'interface. À gauche le plan en vue satellite, à droite le calendrier pour revoir les déplacements d'une journée particulière ou sur une période de plusieurs jours

Depuis le 27 septembre où j'ai commencé à utiliser le traqueur, la charge de sa batterie est descendue à 63 % sachant qu'il a été en mouvement, avec les signalements afférents, 5 jours sur 7. Le réglage des envois de position était calé sur des périodes de 10 minutes. On peut avoir plus rapproché : 5 min, 2 min, mais la consommation s'en ressent. Par exemple, en l'espace d'une journée la batterie est passée de 63 % à 48 % en basculant sur 5 min.

À l'autre extrémité il y a le réglage ultra-économe qui privilégie une interrogation manuelle de votre part et une réponse au maximum toutes les 2h par le traqueur, mais on perd l'historique des déplacements avec cette option. Cette mesure de la batterie n'est toutefois pas d'une rigueur extrême, il faut plutôt la prendre comme une grosse indication. Après quelques manipulations pendant la rédaction de cet article elle est remontée de 48 % à 61 % puis 59 % environ.

La prise microUSB pour recharger la batterie

Notez au passage que tout changement dans les réglages du traqueur oblige de l'avoir tout près de soi, ça ne marchera pas au-delà d'une distance équivalente à celle d'une connexion Bluetooth.

Conclusion

La principale source d'interrogation avec ce traqueur réside dans la disponibilité d'antennes autour de chez soi pour qu'il ait une utilité. Ce point mis à part c'est le genre de produit qui se configure et puis s'oublie.

Certains le mettront dans le sac à dos d'un enfant qui part en classe verte ; d'autres le cacheront dans un scooter par crainte de vol. Plus généralement il ira avec toute chose ou toute personne sur lesquelles on veut garder un œil, pour surveiller des déplacements quotidiens comme très ponctuels (mais qui nécessiteront que l'on soit prévenu s'il se produisent). Le traqueur a bien fonctionné, l'app est assez conviviale et l'autonomie satisfaisante entre deux recharges malgré un indicateur de charge un peu élastique. Dommage peut-être que le fabricant ne propose pas des packs avec plusieurs traqueurs et un abonnement global, si on voulait s'en équiper d'un lot.

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