Android : réduction progressive de la fragmentation

Anthony Nelzin-Santos |

Google semble en passe de réussir son pari : 83 % des smartphones Android utilisent Android 2.1 ou 2.2, un chiffre en forte hausse par rapport à ne serait-ce que septembre et qui permet de minimiser une partie des critiques concernant la fragmentation de cette plateforme.

La fragmentation prend en effet plusieurs aspects : trop grand nombre de versions différentes d'un même OS, APIs incohérentes et incompatibles entre différents appareils, interfaces graphiques différentes… Les deux premiers problèmes semblent en passe d'être résolus grâce à un ralentissement de la cadence de développement d'Android.

Certes, cela laisse le temps aux fabricants de mettre à jour leurs téléphones, notamment pour ceux qui utilisent des surcouches graphiques, mais reste que de nombreux smartphones sont aujourd'hui vendus avec Android 2.1, alors qu'Android 2.2 a été présenté au printemps ! La fragmentation prend aujourd'hui une nouvelle forme, sur le terrain de la sécurité (lire : Les mises à jour d'Android sont un frein à la sécurité).


La stabilité d'Android 2.1 est un problème, à la fois pour les développeurs (API) et les utilisateurs (sécurité).

Difficile de comparer le taux de mise à jour des smartphones sous Android avec le taux de mise à jour de l'iPhone, les statistiques de Chitika n'étant pas à jour (pas de mention d'iOS 4.2), mais on sait qu'Apple casse volontairement la compatibilité au fur et à mesure du renouvellement matériel selon un plan d'obsolescence programmé. Le mécanisme de mises à jour en cas de problème de sécurité majeur est néanmoins beaucoup plus simple, Apple pouvant très bien décider de mettre à jour iOS 3 et 4 dans la même soirée.

Google surveillera très certainement le taux d'adoption d'Android 2.3, qui devrait bientôt être disponible. La forte croissance des ventes d'Android aide à la réduction de la fragmentation si les clients achètent les modèles les plus haut de gamme, souvent équipés de la dernière version en date.

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