Aperçu du Samsung Galaxy S II

Anthony Nelzin-Santos |

Est-il encore nécessaire de présenter le Samsung Galaxy S II, successeur annoncé du Galaxy S ? Il suit la tendance en étant équipé d'un écran 4,3" Super Amoled Plus (ouf !) 800x480, un processeur double-cœur Samsung Exynos cadencé à 1 GHz, 1 Go de RAM et un capteur 8 MP (vidéo 1080p). Il se distingue par sa finesse : à 8,49 mm, il est sans contexte le smartphone le plus fin du monde, détrônant le Sony Ericsson Xperia présenté il y a quelques semaines.

Pour autant, ce Galaxy S II convainc moins que son illustre ancêtre en son temps : le paysage a bien changé et est désormais beaucoup plus concurrentiel. Le (très) grand écran Super Amoled Plus est très lumineux, mais presque trop saturé — la diagonale de 4,3" nous semble être la limite extrême pour la manipulation à une main, et encore faudra-t-il que ce soit une grande main.

Samsung persiste à utiliser Touchwiz, cette fois-ci sur Android 2.3 Gingerbread. Cette surcouche laisse des sentiments partagés : elle améliore grandement le lanceur et l'écran d'accueil (offrant notamment un mode paysage qui transforme le S II en petite tablette à la Dell Streak), mais n'apporte pas grand-chose aux applications de base, tout en ayant une apparence un peu trop simpliste sur ce grand écran détaillé.

La qualité de construction laisse elle aussi dubitatif. L'ensemble semble solide, autant qu'une prise en mains rapide puisse en laisser préjuger, mais les plastiques choisis sont durs et brillants et ne sont pas sans rappeler ceux qu'avait choisis Apple sur les iPhone 3G et 3GS — et on sait qu'ils ont plutôt mal vieilli.

Bref, parce qu'il ne se démarque pas suffisamment de la masse des « jumbo phones » inondant les allées du MWC, le Galaxy S II laisse sur sa faim. Cela ne veut pas dire que c'est un mauvais téléphone — il n'est juste pas assez bon face à la concurrence.

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