Et si webOS finissait aux oubliettes

Christophe Laporte |

Après des mois d’hésitation, HP a fini par changer d’avis et a fait part de son intention de conserver sa division PC. C’est la première décision notable de Meg Whitman, qui a été nommé au poste de CEO de HP il y a quelques semaines. Il reste cependant une grosse inconnue à la stratégie de HP : webOS.

Et le temps ne joue pas en faveur de HP, qui a indiqué qu’elle ne donnerait aucun nouvel élément concernant sa stratégie d’ici le 21 novembre, date à laquelle la société doit publier ses résultats financiers.

D’ici là, il ne devrait rester plus grand monde au sein de la division webOS, entre le plan de licenciements en cours et les départs volontaires de personnes effrayés par “la malveillance bureaucratique” de la direction de HP, qui n’a fait aucun effort pour retenir les talents webOS, rapporte une source apparemment bien informée du site AppleInsider.

Le départ de Richard Kerris, personnage respecté dans la Silicon Valley et qui s’occupait des relations avec les développeurs, pour Nokia illustre parfaitement la situation chaotique dans laquelle se trouve la division webOS de HP.

Pour webOS, l’avenir est d’autant plus sombre que HP a fait sa part de son intention de miser sous Windows 8 pour sa prochaine génération de tablettes.

Alors que va devenir webOS ? La stratégie annoncée de HP de scinder en deux la division webOS dans le nouveau contexte décrit en milieu de semaine par Meg Whitman semble caduque. Au vu de ses atermoiements, HP aura sans doute toutes les peines du monde à donner un nouveau souffle tant en interne qu’en externe autour de son système d’exploitation. Sa mauvaise gestion de webOS a de plus laissé des traces et a suscité pas mal de rancoeurs aussi bien chez ses (anciens) employés que chez ses partenaires.

La meilleure solution pour HP serait peut-être de revendre webOS. Mais selon le Guardian, malgré de nombreuses rumeurs, les acheteurs ne se bousculeraient pas au portillon. Samsung, Sony, HTC et Amazon sont autant de candidats potentiels, mais aucun n’a montré un véritable intérêt pour l’instant. Plus inquiétant, certains d’entre eux ont entre temps opté pour une stratégie qui ne passe pas par webOS. C’est le cas de Samsung par exemple qui semble parier plus que jamais sur Bada.

Bref, la situation n’est pas simple pour HP qui avait misé plus de 1,2 milliard de dollars sur Palm en avril 2010 afin de se doter d’un plan de bataille pour préparer l’ère du post-PC.

Mais pour l’heure, les tablettes et les smartphones ne semblent pas être la priorité de la division PC de HP qui a fait part de son intention de commercialiser prochainement des ultrabooks : ces fameux ordinateurs similaires au MacBook Air et qui ont pour ambition de détourner les utilisateurs des tablettes…

[MàJ] HP a démenti la rumeur laissant entendre qu’elle pourrait abandonner définitivement webOS. Selon Todd Bradley, responsable de la division PSG, ces rumeurs sont infondées. À suivre…

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