France Telecom : une taille critique pour négocier avec Google

Florian Innocente |

Stéphane Richard est revenu chez BFM sur la question des relations entre Google et les FAI. Il a assimilé l'opération de blocage temporaire par Free à un « coup de communication », habile comme sait les organiser son concurrent, « mais un coup de com tout de même. C'est bien joli de bloquer la publicité sur internet, ça gêne Google mais ça gêne beaucoup d'autre monde aussi ».

Le PDG d'Orange-France Télécom n'a pas dévoilé le montant de l'accord financier qui lie son groupe à Google. Mais il a mis en avant sa capacité à créer un « rapport de force » de par sa présence à l'international, une surface géographique qui dépasse les frontières de l'hexagone et dont Free ne peut se prévaloir.

Il a ainsi mentionné le cas de l'Afrique où Google ne peut faire autrement que de passer par Orange « Ils ne peuvent pas nous dire, j'ai besoin de vous en Afrique, mais allez vous faire voir en Europe, je me débrouillerai autrement ». Google, explique Stéphane Richard, pèse pour 50% du trafic généré sur les réseaux de l'opérateur. Une proportion énorme qui ne s'est pas traduite par des « centaines de millions » reversés à France Télécom mais qui a été monétisée, pour reprendre l'expression du PDG.

Au moins, concède Stéphane Richard, l'action de Free a-t'elle eu le mérite de pousser le gouvernement à s'impliquer dans ce dossier. Enfin, il écarte l'idée d'un front commun face à Google organisé par des FAI européens. Cela ne peut se limiter à ce seul objectif d'affrontement sous peine d'être « traînés devant les tribunaux pour abus de position dominante, cartel ».

[via Les Echos]

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