Motorola : la fragmentation est un aspect positif d'Android

Anthony Nelzin-Santos |

Lors de l'AnDevCon, une conférence de développeurs Android qui se tient en ce moment à San Francisco, Christy Wyatt, vice-président de Motorola Mobility, a reconnu que la fragmentation sous Android était un problème, mais aussi un élément positif. Elle reprend le discours qui s'est développé ces derniers temps chez les partenaires de Google, qui tentent de faire oublier le mot « fragmentation » pour le remplacer par le mot « différenciation ».

« Trouver le juste milieu entre différenciation et fragmentation est délicat », reconnaît Wyatt. Elle explique que les différentes variations autorisées par Android permettent à Motorola de mieux différencier ses appareils, ce qui aurait un impact positif sur la clientèle (elle cite l'exemple de la gamme Droid). Toute la difficulté serait d'apporter ces éléments différenciateurs sans pour autant compliquer la tâche aux développeurs tiers.

L'essentiel des problèmes de fragmentation d'Android est revenu dans des proportions plutôt acceptables : le nombre de versions différentes d'un même OS a tendance à se réduire (même s'il y a désormais une branche pour les smartphones et une branche pour les tablettes), le rythme des mises à jour a été ralenti pour stabiliser les versions d'APIs. Le principal problème réside donc encore et toujours du côté des fabricants et des opérateurs et des modifications que Google leur laisse apporter à Android. Les développeurs subissent : Infoworld cite Marek Szany, un développeur : « les différents fabricants modifient Android à l'envi. Nous n'avons d'autre choix que de faire avec. »

La personnalisation d'Android par les différents fabricants serait donc un mal nécessaire : les fabricants doivent se différencier les uns des autres. Wyatt explique qu'Android est suffisamment intelligent pour s'adapter aux différentes tailles d'écran, mais n'a d'autre conseil aux développeurs que de tester leurs applications sur différents appareils. Sur les tablettes Android Honeycomb, Google a coupé court à tout problème : Xoom comme Galaxy Tab comme les autres sont des appareils « Google Experience », un label qui interdit toute personnalisation (lire : Motorola Xoom et Samsung Galaxy Tab II : aperçu d'Android 3.0 Honeycomb).

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