Grandeur et misère de Google Glass

Mickaël Bazoge |

Vous vous rappelez Glass ? Google n’en fait plus vraiment la promotion (la séance photo dans Vogue parait bien loin) et le produit, à porter sur le nez, semble avoir loupé le coche d’une commercialisation grand public pour ne rester qu’un obscur gadget geek. Cette absence de communication commence d’ailleurs à désespérer des éditeurs : Twitter a purement et simplement supprimé la possibilité de retélécharger son application (« glassware » dans la novlangue Glass) depuis la boutique en ligne des binocles. De plus, d’après le support de Glass, Twitter a cessé le développement de son logiciel vestimentaire. Pas vraiment rassurant pour les possesseurs (américains et anglais) du terminal, qui ont dépensé 1 500$ pour acquérir le dispositif…

Cependant, tout n’est pas perdu pour Glass. La SNCF a annoncé le lancement d’un test grandeur nature des lunettes de Google au sein du réseau iDTGV, la filiale low cost et « branchée » du transporteur. Les contrôleurs vont être équipés de Glass afin de vérifier les informations des voyageurs : celles-ci s’afficheront sur le petit écran des lunettes. Cette initiative vise à offrir un « accueil embarquement davantage personnalisé et fluidifié avec une plus grande disponibilité de l'agent, un contact visuel plus direct avec le voyageur ». Le test durera plusieurs mois, mais la SNCF ne ferme pas la porte à d’autres technologies : « Avant de déployer les Google Glass, nous allons prendre le temps d'écouter les retours des voyageurs et du personnel. Nous avons également besoin de tester d'autres solutions technologiques et d'autres partenaires », explique Franck Benoit, directeur en charge des services chez iDTGV.

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