Phil Schiller : l'écran a un rôle primordial pour les assistants domestiques

Florian Innocente |

Phill Schiller s'est exprimé sur le sujet des assistants domestiques de type Amazon Echo ou Google Home. Le patron du marketing produit d'Apple était en Inde, à Bangalore, pour l'ouverture d'un centre d'assistance au développement d'apps iOS.

Alors qu'on prête à Amazon l'intention de sortir un nouvel Echo doté d'un écran, le site Gadgets360 lui a demandé ses impressions à l'égard des deux assistants sus-nommés.

Amazon Echo
À cela, Schiller a préféré un silence prudent non dénué de sous-entendus « Ma mère avait l'habitude de dire, si tu n'as rien à dire d'aimable, ne dis rien ». Il n'a pas pour autant évacué la question et l'a abordée en insistant sur l'importance d'un écran pour ce type d'appareils.

Tout d'abord, il y a beaucoup de discussions dans l'industrie à propos des assistants vocaux et nous y croyons profondément, c'est pourquoi nous investissons dans Siri, mais il y a un intérêt pour un assistant vocal où il n'y a pas d'écran, et nous pensons qu'il est important qu'il y ait des situations où il est commode d'utiliser simplement votre voix lorsque vous ne pouvez pas utiliser l'écran.

Par exemple, si vous conduisez [et] que vous voulez que Siri fonctionne sans avoir à regarder l'écran, alors c'est ce qu'il y a de mieux. Ou si vous êtes à l'autre bout de la pièce, et vous voulez demander à Siri de changer la chanson que vous écoutiez - vous n'avez pas à vous déplacer et vous pouvez utiliser Siri à la place.

Il y a donc de nombreuses situations où un assistant vocal est vraiment bénéfique, mais cela ne signifie pas que vous ne voudrez jamais d'écran. Donc, cette idée de ne pas avoir d'écran, je ne pense pas que ce soit adapté à de nombreuses situations. Par exemple, si je cherche une direction et que j'utilise Maps, Siri peut me donner ces instructions par la voix et c'est vraiment pratique, mais c'est encore mieux si je peux voir cette carte, et si je peux voir ce qui se passe et que je peux voir où il y a des bouchons, je comprends mieux mon trajet et ce que je dois faire.

Ou par exemple avec la photographie, et la photographie est l'un des éléments les plus populaires autour de nos produits aujourd'hui, la photographie nécessite un écran. Donc l'idée d'un appareil sans écran ce n'est pas vraiment utile pour toutes ces photos que nous partageons tous. Et toutes les applications de réseaux sociaux qui utilisent de plus en plus les photos, eh bien ça ne fonctionne pas vraiment très bien avec ces assistants uniquement vocaux.

Ou dans la plus grande catégorie de toutes les applications, qui est celle des jeux, je n'ai pas encore vu de jeux audio qui, pour moi, seraient presque aussi amusants que ceux auxquels je joue sur mon écran. Je pense donc que les assistants vocaux sont incroyablement puissants, que leur intelligence va aller en s'améliorant, ils vont en faire de plus en plus pour nous, mais le rôle de l'écran va rester primordial pour tout cela.

Est-ce que la comparaison avec un smartphone est légitime, demande le journaliste « personne ne suggère qu'ils vont les remplacer ».

Avec des milliards de gens, il y a toujours quelqu'un pour suggérer quelque chose [rires], mais il y a une réflexion intéressante sur le rôle des produits uniquement vocaux par rapport aux produits qui ont la voix, l'écran et le tactile, et je pense que c'est une discussion intéressante. À partir de quand est-ce approprié, et que peuvent-ils apporter dans nos vies ? Je pense que c'est intéressant.

Phill Schiller avait déjà abordé ce sujet par le passé, laissant supposer qu'Apple serait plutôt intéressée par confier à l'iPhone, qui a cet écran et que l'on a toujours avec soi, et dont on peut interpeller Siri à distance, ce rôle d'assistant domestique, comme l'a celui d'Amazon.

Ces derniers jours, une rumeur un peu plus détaillée est revenue à propos des intentions d'Apple en la matière avec un produit que l'on pourrait voir cette fin d'année. Cependant, elle décrivait un assistant plutôt dans la veine de ce qui existe déjà, sans écran. Et l'on a bien compris que ça ne convenait pas complètement à Schiller.

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