Sonos s'offre un assistant vocal français comme alternative à Google et Alexa

Florian Innocente |

Pour 37,5 millions de dollars (33,8 millions d'euros), Sonos a acheté la start-up française Snips, créatrice d'un assistant vocal du même nom. La démarche va à contre-courant de ce que l'on observe chez les fabricants d'enceintes qui se bornent le plus souvent à prendre les assistants de Google et d'Amazon, sans apporter de valeur ajoutée.

La Sonos Move portable : pas de réseau, pas d'assistant

Sonos a lui aussi équipé plusieurs de ses produits d'Alexa et de Google Assistant, mais il semble déterminé dorénavant à disposer de sa propre proposition en parallèle, et à « offrir une option aux clients » comme l'a expliqué son DG Patrick Spencer. Cet assistant propriétaire n'aura pas vocation à pouvoir répondre à tout et n'importe quoi, il sera optimisé pour les requêtes liées à la musique.

La solution de Snips, qui peut jongler avec plusieurs langues, a un autre avantage. Elle est promue comme respectueuse des données de l'utilisateur, en étant capable de fonctionner en local, depuis l'enceinte, sans envoi de requêtes ou d'échantillons audio vers le nuage.

De quoi peut-être intéresser ceux qui ne diraient pas forcément non à utiliser un assistant vocal mais qui rechignent à ouvrir les micros à Google et Amazon. Et puis Sonos s'est lancé dans le marché des enceintes portables avec la Move, mais celle-ci a besoin d'un accès réseau Wi-Fi pour traiter des requêtes vocales.

La seule chose qu'a su proposer jusque-là Sonos à ceux qui ne veulent absolument pas entendre parler d'une enceinte compatible Google ou Alexa c'est son modèle One SL où les micros ont été tout simplement enlevés.

Enfin, le fabricant deviendrait moins dépendant de ces fournisseurs d'assistants lors du développement de ses enceintes. L'intégration de Google Assistant a par exemple pris beaucoup plus de temps que prévu. Sans écarter ces assistants tiers, le fabricant pourrait faire du sur-mesure pour ses enceintes, et aller dans la direction qui sert d'abord ses intérêts. Un principe que connaît bien l'un de ses célèbres rivaux…

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