Facebook se désinscrit des BlackBerry

Florian Innocente |

Après WhatsApp c’est au tour de son propriétaire Facebook d’abandonner la plateforme BlackBerry. Cette défection a été annoncée par le chargé des relations avec les développeurs chez le fabricant canadien.

Lou Igazzola explique que Blackberry a tenté, en vain, de faire revenir Facebook sur sa décision. Le réseau social va stopper le développement et le suivi de ses « API essentielles » ce qui provoquera un effet de domino pour les apps tierces qui se reposent dessus. Fin février, WhatsApp avait ouvert le bal en incluant BlackBerry parmi une poignée de systèmes mobiles désuets ou trop peu utilisés qu’il ne voulait plus prendre en charge.

La question maintenant est de savoir si d’autres grands éditeurs vont embrayer à la suite de Facebook. Difficile de ne pas se poser des questions lorsque le plus grand réseau social au monde ne juge plus utile d’investir sur une plateforme.

Lou Igazzola tente de faire bonne figure en prenant comme exemple la mise à jour de Twitter survenue la semaine dernière et une autre à venir, signe que ce partenaire n’entend pas quitter le navire. Ou encore lorsqu’il parle des « milliers d’apps créées chaque mois ».

Il propose d’ailleurs aux éditeurs intéressés d’être mieux mis en valeur sur la boutique d’apps de BlackBerry en soumettant leur app. Et il en appelle aux utilisateurs encore fidèles à Blackberry pour qu’ils marquent leur soutien sur Twitter avec le hashtag #ILoveBB10Apps.

Le fabricant a bien un joker en poche avec son Priv, son premier modèle sur Android. Mais cela ne constitue pas encore une offre complète, même si l’année 2016 devrait voir cette famille s’agrandir avec au moins deux téléphones supplémentaires. On attend toujours néanmoins une annonce claire et nette de la stratégie — et un calendrier — qu’entend suivre BlackBerry vis à vis de sa plateforme mourante au profit de celle de Google.

Sur le dernier trimestre de l’année 2015, Gartner avait crédité les smartphones BlackBerry de 0,2 % de parts de marché contre 0,5 % l’année précédente.

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