Tony Fadell quitte Nest, l’entreprise qu’il a cofondée en 2011 et qui a pratiquement porté le renouveau de la domotique connectée avec un thermostat intelligent à contrôler avec une application mobile. Il reste néanmoins conseiller auprès de Larry Page, le grand patron d’Alphabet. Il est remplacé par Marwan Fawaz au poste de CEO de Nest.

Celui que l’on surnomme (parfois un peu vite) de « père de l’iPod » quitte donc le « nid » en laissant une société qui se cherche. Il y a eu l’acquisition par Google en 2014 pour 3,2 milliards de dollars, le lancement d’un détecteur de fumée puis d’une caméra de surveillance domestique (fruit de l’acquisition de Dropcam). Et pas grand chose de plus, finalement, malgré l’investissement de Google dans cette filiale d’Alphabet.

L’assistant Home, présenté durant la dernière Google I/O, n’est visiblement pas une création de Nest ; d’ailleurs, Tony Fadell a joué la carte de la discrétion tout au long des journées consacrées aux développeurs. Dans son billet de blog, il livre quelques chiffres sur la réussite de son (ex) entreprise : la dernière génération de son thermostat a atteint le million d’unités vendues en moitié moins de temps que le précédent modèle. La plateforme Works with Nest compte 18 000 développeurs

Tony Fadell a fait l’objet ces derniers mois d’un barrage de critiques sur la gestion de Nest. L’homme est réputé difficile à vivre ; la gestion au quotidien de l’entreprise et sa vision ont été au centre de tous les reproches (lire : Nest : la température monte autour de Tony Fadell). L’annonce de ce départ a été précédée d’une transition d’une année : Fadell avait depuis un moment en tête de quitter l’entreprise… Une feuille de route de deux ans de produits à venir est d’ailleurs sur les rails.

Où va-t-on retrouver Fadell ? L’homme a récemment levé le voile sur un kart électrique pour enfants, au sein d’une nouvelle start-up, Actev Motors (lire : Tony Fadell se lance dans les véhicules électriques (pour enfants)). Il semble y trouver beaucoup de plaisir mais qui sait ? La porte est peut-être encore ouverte du côté de Cupertino…