Après le fiasco SAIP, le système d’alerte français va finalement passer aux SMS

Mathieu Fouquet |

Deux ans après avoir enterré son application d'alertes attentats SAIP, le ministère de l’Intérieur remet ça. Lors d’une conférence de presse tenue à Rouen près d’un an après l’incendie de l'usine Lubrizol, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la mise en place d’un nouveau système d’alerte sur le territoire français… à base de SMS.

Image ministère de l'Intérieur.

Pour être plus précis, ce projet du gouvernement qui devrait être déployé d’ici 2022 s’appuiera sur la diffusion cellulaire, une technologie qui n’est pas exactement récente et que des pays comme les États-Unis ou le Japon utilisent déjà depuis des années. Ce système est largement supporté par tous les smartphones depuis 2012. Ce qui n'empêche pas Gérald Darmanin de le présenter comme une technologie qui fera passer la France dans le XXIe siècle.

Par rapport à un simple SMS (comme celui que les Français avaient reçu en début d’année lors du confinement), la diffusion cellulaire va encore plus loin : elle dispose par exemple d’un son d’alarme unique que l’utilisateur ne peut désactiver qu’en lisant le message d’alerte. En outre, il existe plusieurs niveaux d’alertes (de plus grave à moins grave) et les gouvernements qui le souhaitent peuvent aussi effectuer une diffusion multilingue des messages d’alerte (selon la langue du terminal de l’utilisateur).

En Europe, le système EU-Alert s’appuie déjà sur la diffusion cellulaire, mais rien ne garantit que ce sera la solution retenue par le ministère de l’Intérieur. Espérons que cette fois-ci, le gouvernement français n’essaiera pas de réinventer la roue.

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