Meta annonce avoir mis fin à une large opération de propagande pro-russe

Félix Cattafesta |

Meta a annoncé avoir mis fin à deux opérations de propagande provenant de Chine et de Russie. Des plateformes comme Facebook, Instagram, Telegram ou Twitter ont été utilisées pour diffuser massivement des articles orientés visant à influencer les lecteurs.

Image : Pixabay.

L'opération russe est décrite par Meta comme « la plus importante du genre que nous ayons interrompue depuis le début de la guerre en Ukraine ». Elle aurait commencé en début d'année et pris la forme d'une soixantaine de sites se faisant passer pour des journaux d'actualités, reprenant Der Spiegel, The Guardian ou Bild.

Des articles de propagandes pro-russes y étaient postés, critiquant l'Ukraine et affirmant que les sanctions européennes se retourneraient contre elle. Les réseaux sociaux étaient ensuite utilisés pour faire la promotion des textes, mais aussi de memes ou de vidéos YouTube tenant le même discours.

La campagne a été faite dans plusieurs langues, dont l'anglais, le français, l'allemand, l'italien, le russe ou l'ukrainien. Meta note qu'une telle diversité a nécessité un investissement technique et linguistique important. L'entreprise affirme que de nouveaux sites web ont été créés au cours de son enquête, et que certains contenus ont été amplifiés par les pages Facebook des ambassades russes en Europe et en Asie.

L'attaque provenant de Chine était de moins grande ampleur et ciblait plutôt les États-Unis et la République tchèque. Elle a eu lieu entre l'automne 2021 et la mi-septembre 2022. Outre-Atlantique, elle visait les deux côtés de l'échiquier politique en vue des élections de mi-mandat. En République tchèque, l'activité était anti-gouvernement et critiquait le support de l'État envers les Ukrainiens. Le but était de mettre en garde contre un conflit avec la Chine.

Cette seconde opération semble avoir eu moins d'écho : Meta note que les groupes de comptes ont publié du contenu « à faible volume pendant les heures de travail en Chine plutôt qu'au moment où leur public cible est généralement éveillé ». Elle ajoute que peu de personnes se sont intéressées à ces contenus, et que certaines d'entre elles les ont qualifiés de faux.

Meta affirme que ses filtres ont réussi à détecter de nombreux faux comptes. Les informations sur les campagnes ont été partagées aux gouvernements, aux entreprises de la tech et autres chercheurs en sécurité. Un rapport complet est disponible sur le site de Meta.

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