Qualcomm et Thales ont reçu le feu vert de la GSMA pour exploiter la fonction iSIM intégrée au dernier processeur Snapdragon 8. C'est une nouvelle étape dans l'intégration de ce composant clef des smartphones et d'autres produits à terme.

L'eSIM et l'iSIM partagent les mêmes objectifs mais la seconde est la prochaine génération de cette transformation des cartes SIM. Avec l'eSIM (apparue sur les iPhone avec les XR et XS), la petite carte à puce amovible que l'on insère dans son téléphone était remplacée par un composant dédié, soudé sur la carte-mère.

Une intégration qui permet des changements d'opérateurs de manière strictement logicielle ainsi qu'un gain de place doublé d'une meilleure étanchéité du téléphone si le tiroir était gommé. Avec les iPhone 14 et 14 Pro vendus aux États-Unis, l'eSIM a été généralisée. Le design interne de ces appareils n'a pu être complètement bousculé puisque les modèles vendus dans d'autres pays conservent le tiroir pour une SIM traditionnelle. Ces iPhone américains disposent ainsi d'un logement vide qu'Apple a comblé pour le moment par une pièce en plastique.

Avec l'iSIM, le composant a pris ses affaires et a encore déménagé. La fonction d'identification opérateur de la SIM est maintenant intégrée dans le système sur puce du téléphone, au plus près du processeur principal. Ce n'est plus un composant externe qu'il faut souder.

C'est cette avancée qui avait été testée il y a un peu plus d'un an par Qualcomm avec ses partenaires Thales et Vodafone sur un Galaxy Z Flip3 5G. Ce système vient de recevoir l'agrément de la Global Association for the Mobile Communications Industry qui le place strictement au même niveau de capacités et de sécurité que les eSIM et SIM. Sans oublier la possibilité de gérer plusieurs opérateurs ou numéros avec cette iSIM, comme pour l'eSIM.

Grâce à ses préparatifs, Qualcomm a pu installer cette iSIM dans son dernier processeur mobile, le Snapdragon 8 Gen 2 dévoilé en novembre dernier et présent sur les Galaxy S23 du début d'année. Plusieurs avantages assez évidents sont mis en avant pour accompagner ce développement. Le gain de place tout d'abord avec la perspective de doter plus facilement d'une fonction de communications cellulaires des produits où l'espace est compté (montre, bracelet, casque, caméra, etc). Ce serait aussi un moyen de réduire la consommation électrique et de tirer peut-être davantage profit de certaines compétences du processeur et de ses adjoints spécialisés en calcul.

Thalès cite une étude selon laquelle l'iSIM pourrait fonctionner dans 200 millions d'appareils d'ici 2 ans, soit presque 20 % des eSIM.