iMessage : l'affaire Beeper Mini pourrait intéresser les autorités américaines

Florian Innocente |

Les efforts d'Apple pour bloquer le fonctionnement de Beeper Mini avec ses serveurs iMessage pourraient lui valoir une enquête des autorités américaines. Le ministère de la Justice a dépêché ses avocats spécialisés dans les questions de concurrence pour rencontrer Eric Migicovsky, le cofondateur de Beeper. Ce dernier interrogé par le New York Times, n'a pas révélé le contenu de ces échanges. Apple fait déjà l'objet d'une enquête du ministère depuis deux ans pour faits supposés de pratiques anticoncurrentielles sur l'App Store.

Des élus américains, des organisations de défense des libertés, l'Electronic Frontier Foundation et d'autres ont par ailleurs envoyé un courrier commun au Département de la Justice pour qu'il étende son enquête en s'intéressant à ce nouveau sujet.

Beeper Mini. Images iGeneration.

La Commission fédérale du Commerce (FTC) pourrait ouvrir un autre front. Dans un billet publié hier, l'organisme se fait l'écho d'interrogations à propos de sociétés qui agiraient de manière anticoncurrentielle. En justifiant leur refus de rendre leurs produits interopérables pour des motifs liés à la sécurité.

Pour la FTC, sécurité et interopérabilité peuvent faire très bon ménage, et de citer le web, le courrier électronique ou la standardisation de matériels informatiques en exemples. Apple n'est pas nommée dans ce communiqué ni le cas des plateformes de chat en particulier, mais le timing ne laisse guère de doute sur les événements qui ont conduit à ce rappel des missions de l'agence. La FTC explique qu'elle va étudier soigneusement toute déclaration mettant en balance la compétition entre sociétés avec les questions de sécurité et de vie privée.

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