Des développeurs surpris par des remboursements tardifs liés à l'éducation

Stéphane Moussie |

Le développeur Dave Howell du studio Avatron s'est récemment étonné sur Twitter d'un remboursement très tardif autorisé par Apple, qui joue le rôle d'intermédiaire avec les utilisateurs, pour l'une de ses applications. En septembre 2014, il avait vendu 500 licences d'Air Display 2 à un établissement du secteur de l'éducation. Deux ans et demi plus tard, ces 500 licences ont été intégralement remboursées à leur acquéreur. « Pas d'explication, de contact, ni même de nom de client », se plaint Dave Howell qui perd donc ces 500 ventes.

À la suite de ce témoignage, d'autres développeurs se sont manifestés. Une vieille version de Tweetbot fait encore aujourd'hui l'objet de remboursements, indique son créateur. Little White Bear, qui fait des jeux iOS, déclare pour sa part qu'un remboursement de 140 licences a été effectué deux ans après l'achat. La seule justification donnée par Apple est qu'il s'agissait d'un cas exceptionnel.

Tous ces remboursements ont un point commun, ils sont liés au monde de l'éducation. Apple est visiblement très souple avec au moins une partie des acteurs de ce milieu. Le principal problème est l'opacité autour de ce système : les développeurs ne connaissent ni les règles de ces remboursements éducatifs ni ne sont informés quand ils sont concernés.

Après avoir facilité les remboursements pour les particuliers fin 2014, au point même qu'il était possible de continuer à utiliser les applications après le défraiement, Apple a serré la vis quelques mois plus tard. Les acteurs de l'éducation restent visiblement un cas à part.

[MàJ le 06/05] : Phill Schiller a pris les choses en main et Dave Howell a vu son problème résolu. Apparemment Apple a mis en place une nouvelle politique et certains cas extrêmes se sont fait jour.

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