Telegram veut commencer à gagner de l’argent en 2021

Nicolas Furno |

Telegram est l’une des plus grosses messageries instantanées sur le marché avec près de 500 millions d’utilisateurs actifs. Cette masse d’utilisateurs en croissance continue a un coût important et jusque-là, les frais de serveurs et de gestions ont été absorbés par Pavel Durov, son co-fondateur et CEO. Mais ces frais deviennent trop importants et le mot d’ordre pour 2021 est de commencer à monétiser la plateforme.

Deux axes vont être suivis à cette fin : des fonctions payantes et de la publicité. Mais le créateur de la messagerie se veut rassurant : il n’est pas question d’ajouter des publicités intrusives ou de rendre des fonctions existantes payantes. Telegram doit rester une app gratuite et sans publicité pour la majorité des utilisateurs et l’effort de monétisation se concentrera sur les groupes de discussion publics, sur les entreprises qui utilisent l’app et sur les plus gros utilisateurs.

Photo Christian Wiediger.

Les conversations privées, à deux ou en groupe, resteront dépourvues de publicités. En revanche, Telegram profitera de la popularité croissante des groupes publics, qui attirent pour certains des millions d’utilisateurs, pour afficher de la publicité. Pavel Durov promet une solution peu intrusive qui servira à financer les plus gros groupes et les laisser fonctionner gratuitement, alors qu’ils coûtent très chers en termes de bande-passante notamment.

Les fonctions payantes viendront s’ajouter et elles viseront les entreprises et les « power users ». Il ne donne pas d’exemple, mais promet que l’expérience actuelle restera gratuite. Le fondateur ajoute que la seule option était de vendre Telegram, mais l’exemple de WhatsApp l’encourage à conserver son indépendance. Reste à savoir si la monétisation envisagée en 2021 suffira à couvrir les frais, qui s’élèvent à « au moins quelques centaines de millions de dollars par an », comme il le détaille dans son message.

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