Abonnements in-app : pour les contenus, pas les services

Nicolas Furno |

Les débats font rage dans la communauté iOS depuis les rejets de plusieurs applications pour non-utilisation des achats in-app, c'est-à-dire des achats qui passent par l'App Store et qui forcent les éditeurs à céder 30 % à Apple. Après l'application de lecture de Sony (lire : App Store : fin des achats externes), c'était au tour de Readability hier (lire : Abonnements in-app : Readability lâche l'App Store pour le web). Les commentaires se sont multipliés par la suite, John Gruber indiquant que cette application fournissait du contenu et devait donc passer par les abonnements in-app, quand Marco Arment s'inquiétait de cette nouvelle politique qui pouvait mettre en péril d'autres applications, comme celles d'Evernote ou de Dropbox.

Un lecteur de MacRumors et également développeur iOS a décidé d'en savoir plus en envoyant un mail à Steve Jobs. Le patron d'Apple a répondu dans son style habituel : "Nous avons créé les abonnements pour les applications de contenu, pas pour les applications de service" (ou SaaS). En clair, les abonnements ou achats in-app ont été conçus pour les applications qui fournissent un contenu, l'application d'un journal par exemple, pas pour les applications qui offrent un service, comme Dropbox ou Evernote.

Dans le cas de Readability, les choses sont plus complexes. C'est à la fois une application qui offre un service (accès à des articles sauvegardés par l'utilisateur), mais aussi du contenu puisque c'est le principe même du service. En outre, le système de paiement pour le contenu, qui reprend d'ailleurs la répartition 70/30 d'Apple, rapproche Readibility d'un statut d'éditeur de contenu. Pour ce type de cas un peu entre-deux, c'est l'usage qui prévaudra comme toujours. L'application a été rejetée, sans doute parce qu'elle contenait un lien vers le site Internet qui permet de s'abonner. Si l'application est soumise sans lien avec l'abonnement, simplement comme un moyen d'accéder à un contenu externe à la manière de Dropbox, on suppose qu'Apple validerait l'application.

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