Angry Birds : succès sur iOS et fragmentation d'Android

Anthony Nelzin-Santos |

Tech 'n' Marketing a eu l'occasion d'interviewer Peter Vesterbacka, le « Mighty Eagle » de Rovio, le studio responsable d'Angry Birds, le succès vidéoludique de l'année. De quoi glaner quelques chiffres sur cette application téléchargée 1 million de fois par jour pendant les fêtes sur l'ensemble des plateformes sur lesquelles elle est disponible, 50 millions de fois depuis sa sortie. 80 % de ceux qui ont téléchargé l'application la conservent : les joueurs jouent en moyenne 200 millions de minutes par jour à Angry Birds, soit une présence plus forte que devant la télévision.

Depuis 2003, Rovio a réalisé une cinquantaine de jeux, dont certains ont été des succès : Bounce (plateformes Nokia) a été téléchargé 250 millions de fois. Après une sortie anonyme en décembre 2009, Angry Birds a été le phénomène de 2010, devenant numéro 1 de l'App Store dans 77 pays et restant à cette place plus longtemps que toute autre application.

Selon Vesterbacka, « Apple restera pendant longtemps la plateforme numéro 1 pour les développeurs, ils ont fait les choses tellement bien ». Angry Birds est un véritable succès sur l'App Store, seulement dépassé 2 semaines par Cut the Rope.

À l'inverse, « Android grandit, et avec lui la complexité. La fragmentation des appareils n'est pas un problème, contrairement à la fragmentation de l'écosystème. Il y a tellement de boutiques différentes, de modèles différents. Les opérateurs qui ont à nouveau la main pour dégrader la satisfaction utilisateur. Ouvert mais pas vraiment ouvert, un écosystème très centré sur Google. Et le modèle payant ne fonctionne pas sur Android ».

Il précise ce qu'il veut dire sur la fragmentation en se rattachant aux déclarations de Steve Jobs sur le sujet : « la fragmentation entre les appareils n'est pas un réel problème, mais Steve a complètement raison lorsqu'il dit que développer pour Android pose plus de défis pour le développeur. Mais les développeurs trouveront un moyen de travailler avec tel ou tel écosystème. […] Il faut juste comprendre qu'Apple est Apple, que Google est Google. ».

Reste que ces deux plateformes sont les seules pouvant réellement intéresser Rovio : malgré un attachement à Nokia et le côté « cool et plaisant » de l'OS de HP/Palm, ni MeeGo ni webOS n'ont encore la masse critique permettant de tirer des conclusions.

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