iTunes Store : des prix fixes qui avantagent Apple

Nicolas Furno |

Pour ses magasins virtuels, Apple est présent dans un grand nombre de pays à travers le monde. L'entreprise a fixé des prix dans les devises locales lors de l'ouverture de chaque magasin et ces prix n'ont pas bougé depuis. En Europe, la parité 1 $ = 1 € a été retenue par l'entreprise, au moins pour l'iTunes Store. Depuis la définition de ces prix locaux, les monnaies ont naturellement évolué, mais Apple n'y a pas retouché. MacStories a comparé les prix en les rapportant au cours actuel du dollar et il en ressort clairement que cette stabilité n'est pas qu'à l'avantage du consommateur.

Un morceau de musique récent se monnaye 1,29 $ dans l'iTunes Store américain. En Europe, c'est 1,29 € soit, au cours actuel, environ 1,72 $ : on paye chaque morceau une quarantaine de centimes de dollars en plus qu'aux États-Unis. Le pays le plus mal situé dans cette comparaison est certainement la Suisse qui paye 2,2 FR soit 2,30 $. Les prix y avaient fortement augmenté en avril 2010, quand l'iTunes Store suisse avait changé ses tarifs suite à l'augmentation de la TVA sur les contenus numériques (lire : Les prix s'envolent sur l'iTunes Store suisse).

En d'autres termes, acheter sur l'iTunes Store à l'étranger peut vous coûter plus ou moins cher. En queue du peloton, l'Australie et la Suisse sont particulièrement mal placées. À l'inverse et sans surprise, l'Amérique du Nord, le Mexique et la Grande-Bretagne.

Les conversions de l'App Store ont été fixées plus récemment et cela se voit. Il y a toujours des différences entre les pays, mais elles ne dépassent plus les 40 %. Le pays le moins bien placé est cette fois le Japon : une application à 0,99 $ aux États-Unis revient à 115 ¥ soit 1,39 $.

Les différences de prix sur l'App Store sont donc moins importantes, avec même trois pays (Mexique, Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande) légèrement inférieurs aux prix américains. Ces différences plus modestes risquent néanmoins d'augmenter avec le temps, comme pour l'iTunes Store.

Cette étude rapide des prix des magasins virtuels d'Apple montre que les prix fixes favorisent plutôt Apple que le consommateur. Reste que ces différences de prix à l'international n'ont pas de solution simple : Apple pourrait difficilement suivre en permanence les variations du dollar, sous peine de proposer aux consommateurs une grille tarifaire incompréhensible. En outre, on imagine mal les maisons de disques, par exemple, accepter une baisse des tarifs de musique alors même qu'elles voudraient les augmenter.

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