Les développeurs de Briefs jettent l'éponge

Christophe Laporte |

Cela faisait trois mois qu'ils attendaient qu'Apple valide leur application. Excédé, les développeurs de Briefs ont décidé de jeter l'éponge et ont rendu disponible le code source de leur logiciel.

Et c'est bien dommage, car Briefs est une application prometteuse. Elle permet de créer très rapidement des prototypes d'applications. Cette solution peut être très pratique pour les développeurs lorsqu'ils souhaitent soumettre une idée à un client par exemple. Le prototype est réalisé sur Mac, mais la démonstration - et c'est tout l'intérêt - s'effectue depuis un iPhone ou un iPod touch.

Briefs a été soumis pour la première fois début mai. Au bout de quelques jours, Rob Rhyne a été contacté par un employé d'Apple, qui voulait avoir davantage d'informations sur son application. Suite à ce coup de fil, le logiciel fut rejeté.

Les responsables de l'App Store pensaient que Briefs embarquait un interprétateur de codes non-Apple. Or, cela est interdit par la clause 3.3.2 de l'accord de licence (lire : Accord de licence iOS : la valse des clauses). L'homme par la suite a expliqué par mail à Apple qu'il n'utilisait que les APIs (autorisées) par Apple et qu'il était de son point de vue dans son droit.

Puis vient la conférence des développeurs (WWDC) en juin. A cette occasion, il put faire la démonstration de son logiciel à deux développeurs d'Apple et au responsable de l'App Store qui ont semble-t-il apprécié Briefs. À cette occasion, on lui a fait comprendre qu'un arrangement serait trouvé pour que son application soit validée.

Quelques semaines plus tard, il a été contacté par le responsable de l'App Store lui affirmant que le dossier était monté dans les hautes instances. Puis plus rien, silence radio… Fatigué, Rob Rhyne a fini par abandonner et a décidé de passer à autre chose. Dommage…

Au passage, on notera que depuis la sortie d'iOS 4, le processus de validation d'applications prend de plus en plus de temps. Selon les statistiques d'Apple, 93 % des mises à jour sont validées en moins d'une semaine. Ce chiffre tombe à 82 % pour les nouveaux logiciels. À titre de comparaison, début juin, ces chiffres étaient respectivement de 98 % et 95 %.

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