Apple Watch : moins de fonctions fitness que prévu

Mickaël Bazoge |

À l’origine, les fonctions orientées santé de l’Apple Watch étaient bien plus ambitieuses que ce que la future montre connectée nous promet. Le Wall Street Journal, jamais en manque d’une source bien placée, explique aujourd’hui que les dirigeants du constructeur souhaitaient mettre sur le marché un produit très évolué, sachant mesurer la pression sanguine, le niveau de stress, l’activité du cœur, et d’autres analyses physiques. Il a cependant fallu se rendre à l’évidence : certaines de ces technologies n’étaient pas au point, d’autres se sont montrées trop complexes, d’autres encore auraient dû faire l’objet d’une régulation par les autorités.

Ces limitations imposées par la technique ou par la législation ont fait s’interroger les dirigeants d’Apple. La rumeur annonçait en effet que l’Apple Watch emportait avec elle rien moins que dix capteurs : certains, comme le capteur de mesure de la conductivité de la peau par exemple, retournait des résultats trop aléatoires selon la nature de la peau des utilisateurs (trop de poils, peau sèche). Il faudra se contenter d’un cardiofréquencemètre et d’un mix entre accéléromètre et le duo Wi-Fi et GPS embarqué dans l’iPhone.

Le développement de la montre a débuté il y a quatre ans, explique le journal, et le produit se concentrait alors sur des fonctions santé et fitness. La conception de la Watch s’est révélée particulièrement ardue; en interne, on disait même qu’il s’agissait d’un « trou noir » pompant un maximum de ressources. Le pourtant tout-puissant Jony Ive a dû batailler pour imposer cette idée d’une montre connectée (lire : Jonathan Ive, sa montre, ses voitures, ses obsessions…).

Tout n’est cependant pas perdu sur le front de la mesure de l’activité physique. Une fois que les technologies auront été mises au point, il est probable qu’elles fassent leur apparition dans une prochaine génération.

D’après le WSJ, Apple aurait commandé à ses fournisseurs entre cinq à six millions d’Apple Watch pour le premier trimestre; la moitié de ce stock devait être des modèles Sport (à 349$), un tiers pour la version en acier inoxydable, le reste pour l’Edition. Pour donner un ordre d’idée, l’iPad de première génération s’était vendu à 7,5 millions d’unités durant ses six premiers mois de disponibilité.

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