Tim Cook : « L'écosystème des apps iOS soutient plus de 250 000 emplois en France »

Mickaël Bazoge |

Tim Cook a mis à jour les chiffres des emplois créés dans l'Hexagone grâce à iOS. « L'écosystème applicatif iOS soutient plus de 250 000 emplois en France », explique le patron d'Apple dans le Journal du Dimanche. Qui ajoute : « Malgré la crise sanitaire, cela représente une hausse de 6% par rapport à l'année dernière ».

En 2017, Tim Cook de passage en France chez l'artiste JR.

Les derniers chiffres officiels remontent à 2019 : Lisa Jackson, la vice-présidente en charge des initiatives sociales et environnementales du groupe, avait alors rendu visite à l'école Simplon et à Station F, l'incubateur de Xavier Niel dans lequel Apple est partie prenante. L’écosystème employait alors 220 000 personnes (de 60 000 à 80 000 développeurs), dont 119 000 rien qu’à Paris, second plus grand bassin d’emplois en Europe derrière Londres.

Dans le JDD, Tim Cook explique que les développeurs français ont généré « près de 2 milliards d'euros de revenus » depuis 2008 et la création de l'App Store. « Et 75% des revenus des développeurs français proviennent de l'étranger », ce qui représente une croissance de 20% par rapport l'année précédente. Le CEO a loué la créativité des développeurs français, « où la culture artistique se mêle à la technologie. Exactement ce qu'incarne Apple ».

Le patron d'Apple, qui est sous le coup d'une enquête de la Commission européenne concernant l'App Store, a également réaffirmé que « 85% des applications sont gratuites et ne paient rien à Apple ». Un argument qui fait partie de la défense du constructeur dans les enquêtes des régulateurs. Tim Cook rappelle aussi le Small Business Program qui permet aux développeurs gagnant moins d'un million de dollars par an de bénéficier d'une commission de 15%.

Cette communication tombe quelques mois après la présentation par Bruxelles de deux importants textes visant à rééquilibrer les relations avec les grandes plateformes, le Digital Market Act (DMA, pour assurer la libre concurrence entre tous les acteurs du secteur du numérique) et le Digital Services Act (DSA, régulation des échanges). La France, qui prendra la présidence tournante de l'Union européenne au premier semestre 2022, entend peser fortement sur les discussions, notamment sur le DSA (lire : Contenus illégaux, réindustrialisation : Paris fait pression sur Bruxelles).

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