Flash sur iPad : (l'autre) réponse d'Adobe

Anthony Nelzin-Santos |

A nouvelle hypothèse pour expliquer le non-support de Flash sur iPad, et plus généralement sur iPhone OS (lire : L'autre raison de l'absence de Flash sur l'iPad (et l'iPhone)), nouvelle réponse de la part d'Adobe, cette fois par la voix de Mike Chambers, le directeur produit responsable de la relation avec les développeurs pour Flash.

Il tient à assurer que les événements de type "hover" (survol du curseur) fonctionnent bel et bien sur écrans tactiles, citant l'exemple du Nexus One, qui supporte Flash, et ce type d'événements. Il tient ensuite à préciser que les problèmes avec ce type d'événements ne touchent pas que Flash — on pourrait lui objecter que sur iPhone, les hover Javascript sont parfaitement supportés. Enfin, Chambers explique que Flash ne repose pas QUE sur le survol de la souris — pas que, c'est sûr, mais l'usage de cette fonction est très, très répandu.

Il liste ensuite les événements Flash qui ne peuvent fonctionner sur écran tactile. Comme prévu, la plupart concernent la souris : clic du milieu, clic droit, défilement de la molette. Il conseille aux développeurs utilisant ce type d'événements de mettre à jour leurs animations s'ils souhaitent proposer une expérience cohérente sur toutes les plateformes.

Il explique que le plus simple pour supporter les événements de type survol est de d'abord appuyer (pour "placer" le curseur), puis de relâcher en déplaçant (pour simuler le survol). C'est ainsi qu'Apple supporte les événement de ce type en Javascript, ce qui n'est ni pratique ni évident, mais fonctionne. Mais peut-être Apple fait-elle là le choix de supporter correctement ce qui est un standard du Web ouvert, ce qui serait en droite ligne de ces dernières déclarations. Mike Chambers a enregistré une petite vidéo pour démontrer le fonctionnement de Flash sur iPhone :

Chambers admet que le fonctionnement de Flash sur écran tactile n'est pas de tout repos : en plus de problèmes de performances et d'interface éventuels, les différences en terme d'entrée de données (il rappelle le problème du clavier virtuel) ajoutent une couche de complexité. Mais il le clame haut et fort : tous ces problèmes ne sont pas spécifiques au Flash, et touchent tous les contenus HTML. 1 partout la balle au centre, et retour à la case départ, serait-on tenté de dire.

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