Les éditeurs de journaux peu satisfaits par Apple

Anthony Nelzin-Santos |

Le dernier rapport de l'Audit Bureau of Circulations, une entreprise à but non-lucratif mesurant la circulation, la lecture et l'audience des magazines et journaux américains et canadiens, révèle que beaucoup d'éditeurs ont des sentiments partagés quand il en vient à Apple.

Les deux tiers s'accordent pour penser que la publication numérique est indispensable pour leur avenir, contre 55 % l'an passé. Ils sont dans le même temps 75 % à balayer d'un revers de la main l'hypothèse que le numérique aurait la tête du papier d'ici 5 ans. Alors que certains sont passés au tout-payant (et ont parfois perdu 90 % de leurs lecteurs comme dans le cas du Times), 60 % des éditeurs pensent qu'un mélange de contenu gratuit sponsorisé par la publicité et de contenu premium payant est la stratégie gagnante.

Apple est cité comme un acteur incontournable de ce marché avec l'iPhone et l'iPad, et même comme l'acteur qui aura le plus d'influence sur les évolution de la presse numérique dans les prochaines années. Pourtant, seuls 19 % des éditeurs sont satisfaits du modèle applicatif de l'App Store, et les statistiques fournies par Apple suffisent à seulement 11 % des éditeurs interrogés.

Le manque de statistiques est un point qui revient souvent pour critiquer Apple, et on peut le comprendre : quand il s'agit de financer les contenus par de la publicité, d'ajuster les contenus payants ou tout simplement de savoir ce que les gens lisent, les statistiques se doivent d'être précises et fournies. Si Apple sait le faire pour iAd, elle doit bien pouvoir le faire pour les applications ou l'iBookstore.

Il semble cependant que la firme de Cupertino soit en train de résoudre le premier problème, celui qui oblige les éditeurs à passer par des applications, ce qui est parfois contraire avec la logique d'abonnement. Il se dit en effet que d'ici au début 2011, les éditeurs pourront coupler les offres d'abonnement papier avec des abonnements numériques au sein d'application iPhone et iPad, ce qui aura au moins le mérite de lever un premier frein.

PoynterOnline via TUAW

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