Quand Microsoft et Nintendo parlent de l'iPad…

Anthony Nelzin-Santos |

…ce n'est pas franchement en bien, comme on pouvait s'y attendre. Satoru Iwata, le patron de Nintendo, ne se dit pas impressionné par l'iPad, qui n'amène « pas de surprises ». Il en fait un simple « gros iPod touch » — en oubliant que sa DSi LL n'est elle-même qu'une grosse DSi…

Microsoft, quant à elle, critique le fait que l'iPad fonctionne sous iPhone OS, et ne puisse recevoir que des applications de l'App Store, système contrôlé. « C'est amusant comme Microsoft est bien plus ouvert qu'Apple », commente ainsi Brandon Watson, le directeur du développement de la plateforme développeurs chez Microsoft. Il ajoute que les développeurs pour iPhone OS ne gagnent pas beaucoup d'argent, parce que développer pour iPhone OS coûte cher, à cause de l'utilisation de l'Objective-C, en lieu et place du .NET… de Microsoft.

Le développement iPhone, Joe Hewitt connaît : il est l'ancien développeur de l'application Facebook, et n'est pas le moins critique envers la politique d'Apple. Mais pour lui, c'est clair : il est « complètement satisfait [de l'iPad] ».

« C'est exactement le produit que j'attendais depuis que j'ai posé les yeux sur l'iPhone et ses contraintes ». Il explique ainsi qu'alors qu'il avait conçu la première version de l'application Facebook comme un simple compagnon au site mobile, il a pris ses aises avec le développement pour iPhone, au point de considérer que la deuxième version de l'application était meilleure que le site. Seul problème : l'écran de l'iPhone, trop petit, et qui ne permet d'afficher qu'une seule colonne à la fois.

On l'a vu avec les applications qu'Apple a développé pour l'iPad, l'espace supplémentaire dégagé par les 9 pouces de diagonale permet des interfaces beaucoup plus ambitieuses que celles des applications iPhone, au point même que la firme de Cupertino a pu porter sa suite logicielle sur iPad. Pour Hewitt, « l'iPad est une opportunité incroyable pour les développeurs d'imaginer à nouveau chaque catégorie d'application de bureau et web qui existe ».

Il en est certain, l'iPhone OS est appelé à converger avec Mac OS X, et cela fait sens : « il y a aura un nombre incalculable de fois plus d'applications iPhone / iPad sur l'App Store qu'il n'y en aura jamais pour Mac OS X et Windows ». Un App Store contrôlé, dont il regrette simplement qu'Apple insiste pour approuver toute application, tout en pensant que ce contrôle est salutaire pour la cohérence de la plateforme — mais en croisant les doigts pour la venue du multi-tâche, des plug-ins et des tâches de fond.

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