A15 : des gains de performance appréciables par rapport à l'A14

Mickaël Bazoge |

Alors cette puce A15, un bolide qui laisse tout le monde sur place ou une simple évolution de l'A14 ? Apple a ressorti les superlatifs habituels, en affirmant que le nouveau représentant de la famille Bionic était « beaucoup plus rapide que ses concurrents », mais sans trop forcer son talent. Le constructeur fait surtout l'article du Neural Engine et du circuit graphique, et encore dans des termes assez généraux.

Les benchmarks Geekbench qui tombent depuis hier permettent heureusement de mettre quelques chiffres sur les performances du système-sur-puce ! Rappelons tout d'abord que l'A15 se compose de deux cœurs puissants et de quatre cœurs économes ; du côté du GPU, il faut compter sur quatre cœurs pour les iPhone 13 standards, et cinq cœurs pour les iPhone 13 Pro.

iPhone 13 iPhone 13 Pro iPad mini 6
Test mono-cœur 1724 1729 1596
Test multi-cœur 4587 4610 4558
Metal (GPU) 10608 14493 n.c.
Fréquence 3,23 GHz 3,22 GHz 2,93 GHz
RAM 4 Go 6 Go 4 Go

Cette enfilade de chiffres ne dit pas grand chose des performances de l'A15 par rapport à l'A14 de l'iPhone 12, mais peut-être que ce graphique sera plus parlant :

👉 iPhone 13 et iPhone 13 Pro : pour les tâches mono-cœur, le processeur de l'A15 se révèle environ 10% plus rapide que celui de l'A14 ;

👉 iPhone 13 et iPhone 13 Pro : pour les tâches multi-cœur, le processeur de l'A15 se révèle environ 17% plus rapide que celui de l'A14 ;

👉 iPhone 13 : pour le test Metal, le circuit graphique intégré à l'A15 se révèle environ 16% plus rapide que celui de l'A14 ;

👉 iPhone 13 Pro : pour le test Metal, le circuit graphique intégré à l'A15 se révèle environ 59% (!) plus rapide que celui de l'A14.

Sans surprise, les cinq cœurs GPU des iPhone 13 Pro donnent un sérieux boost aux performances de l'A15 (+59%) par rapport à l'A14, qui rappelons-le ne compte que quatre cœurs. Mais le GPU de l'iPhone 13, avec ses quatre cœurs lui aussi, ne démérite pas avec un gain de 16%.

Sur le plan du processeur, les gains sont plus modestes mais ils sont tout de même tangibles, avec une hausse de 10% sur les tâches mono-cœur et de 17% sur les tâches multi-cœur.

En ce qui concerne l'iPad mini 6, les benchs révèlent une puce A15 sous-cadencée à 2,9 GHz, contre 3,2 GHz pour l'iPhone 13. C'est ballot, mais cela n'empêche pas un sérieux gain par rapport à l'A12 de la précédente génération (c'est heureux…) : +43% en tâches mono-cœur et +62% en multi-cœur. On n'a pas encore de benchs pour le test Metal.

Cette année, encore plus que les précédentes, on sent qu'Apple n'a pas trop envie de s'éterniser sur les performances brutes de son nouveau système-sur-puce. Le constructeur met plutôt l'accent sur les prouesses accomplies par le Neural Engine (pour le mode Cinématique, par exemple) et par le travail en commun des différents composants de la puce pour accélérer les calculs et les traitements graphiques dont iOS et les apps ont besoin. Après tout, au-delà de ces chiffres, c'est ce résultat qui compte pour l'utilisateur.

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