Nikkei : Apple sacrifie la production d'iPad au profit de l'iPhone 13

Félix Cattafesta |

Apple aurait redimensionné sa chaîne de production pour privilégier l'iPhone 13 au détriment des iPad, selon le Nikkei Asia. Cupertino n'est pas immunisée contre la pénurie de semi-conducteurs. L'entreprise aurait donc décidé de réduire de moitié sa production de tablettes, pour se concentrer sur son téléphone phare. Cette technique lui permet de réattribuer des composants d'iPad et d'iPhone plus anciens aux chaînes d'iPhone 13, et ainsi optimiser la production de son smartphone vedette.

Le constructeur veut s'assurer que l'iPhone 13 trouve bien sa place au pied du sapin d'un maximum de clients. En France, les délais sont encore bien longs : il faudra attendre au minimum le 24 novembre pour se faire livrer un téléphone depuis l'Apple Store. Mis à part chez quelques rares revendeurs, il est quasiment impossible de recevoir un iPhone 13 Pro ou Pro Max en moins de deux semaines.

Pour éviter de se retrouver avec des rayons vides pour Noël, la Pomme va donc lever le pied sur la production d'iPad, même si les ventes des tablettes ont bien été aidées par la crise sanitaire. Les livraisons totales d'iPad au cours des neuf premiers mois de 2021 s'élèvent à 40,3 millions selon les données du cabinet IDC. Cela représente une hausse de 17,83 % par rapport à la même période en 2020.

Apple reste le solide numéro 1 sur le marché des tablettes

Malheureusement pour l'iPad, le pic des ventes d'iPhone se situe dans les premiers mois suivant sa sortie, Apple a tout intérêt à mettre les bouchées doubles niveau production. Ce changement de stratégie n'est pas vraiment surprenant : pour le dernier trimestre, Luca Maestri (le directeur financier du groupe) a prévu un record pour le chiffre d'affaires et des ventes en hausse dans toutes les catégories… sauf pour l'iPad, à cause de contraintes d'approvisionnement. Ce n'est pas la première fois qu'Apple a recours à cette stratégie : le Nikkei rapporte que la production de l'iPhone 12 avait bénéficié du même traitement l'an dernier.

Cet été, les difficultés d'approvisionnement ont coûté à la Pomme 6 milliards de dollars, un manque à gagner lié aux pénuries de silicium et aux perturbations de production dues au COVID.

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